PLEASE CAN YOU HELP ME ?

He's lost

Ft. Mathys & Anders

Linus sait bien que Mathys n'est pas du genre à faire quoique ce soit pour être volontairement méchant. Même ses bêtises sont minimes à comparé de celles que ses frères et lui ont pu faire. Même Nigel était plus désobéissant. Oui, bon, habituellement parce qu'il était avec eux, mais tout de même. Linus a un hochement de tête et pose ses mains sur les épaules du garçon. Quand même, qu'est-ce qu'il va croire, Monsieur Weiss, que LInus est un père tyrannique ? Non. Il ne l'est pas. Étonnamment pas d'ailleurs, malgré tout ce qu'il peut refléter pour un regard extérieur.

- C'est bon, je ne suis pas fâché, j'étais inquiet, c'est tout. Ça arrive, dit-il de son ton neutre qu'il utilise pour les étrangers.

Faudra peut-être qu'il apprenne à Mathys un peu plus large pour les rues... et les chemins à prendre pour rentrer. Et surtout, il doit apprendre à Mathys à ne pas se mettre dans cet état pour si peu. Un portable peut-être ? Il n'a que 8 ans, est-ce bien raisonnable ? Pour apprendre à son petit coeur de papa à être patient, surement pas. À réfléchir. Mathys les quitte pour aller chercher un essuie-tout et Monsieur Weiss en profite pour expliquer qu'il a trouvé Mathys deux rues plus loin.

- Merci.

Mathys revient et lui tend un essuie-tout et si le geste est tout à fait acceptable, un essuie-tout, ça ne sera pas assez. Linus n'a jamais été très bavard. Sauf lorsqu'il s'agit de montrer qu'il est le plus brillant et qu'il est un petit génie. Après quelques secondes de silence, qu'il sait être gênant, parce que c'est souvent son arme préférée contre les emmerdeurs, monsieur Weiss annonce son intention de partir, l'air mal à l'aise. Pas étonnant, il ne lui a laissé aucune chance. Quelque chose dans la posture rigide de Linus se détend. Il replace ses lunettes et recule d'un pas, sans toutefois refermer la porte.

- Vous... voulez-vous que je vous appelle un taxi ? Et puis, Mathys est habituellement tellement méfiant envers les hommes qu'il ne connait pas. Sans doute parce qu'il l'a aidé, Mathys ne semble pas effrayé. Je peux vous faire un thé... ou un café... et... hum... je doute que l'essuie-tout soit venu à bout de la graisse de vélo... Il ébouriffe les cheveux de Mathys. Et il faut aussi s'occuper de ce genou.

Mathys ne voulait pas décevoir son père, autant dans la vie de tous les jours que dans le sport, donc il ne voulait pas le décevoir parce qu’il était en retard. Il était rentré avec l’aide de l’homme qui lui était venu en aide. Il regardait son père qui avait posé une main sur ses épaules pour lui dire que c’était correct, il n’était pas fâché, il était seulement inquiet, que c’était le genre de chose qui arrivait parfois. Le petit fut vraiment rassuré, parce qu’il ne voulait pas se faire punir. Son père n’avait pas parlé comme normalement, pas comme lorsqu’ils étaient tous les deux ou en famille. Peut-être parce qu’il y avait Anders, son père était souvent plus distant lorsqu’il y avait des étrangers. Il hocha la tête rassurée. C’est sûr qu’il ferait très attention si son père lui prenait un téléphone portable, il en aurait eu bien besoin là pour prévenir son père. Il n’aurait pas eu besoin de l’aide d’un étranger, ceux-ci qui lui faisait peur normalement, mais Anders avait réussi à gagner sa confiance.

Il avait quitté les deux adultes pour aller chercher des essuie-tout pour que Anders puisse s’essuyer les mains. Il avait donc donner les papiers à celui-ci et dit :

« De rien ! »

Il regardait son papa alors qu’Anders venait de dire qu’il allait partir, mais Linus lui proposa de lui appeler un taxi et lui proposa aussi à boire, de bien se laver les mains aussi. Il releva la tête vers son père quand il lui ébouriffa les cheveux et lui dire qu’il fallait regarder son genou. « Il chauffe un peu, mais ça fait pas très mal ! » Il n’était pas du genre à se plaindre, faut dire qu’avec un père qui le battait, il avait vécu bien pire que ça. Il se rendit dans le salon pour que son père puisse s’occuper de son genou, mais comme il savait qu’il fallait la trousse de premier soin, il alla la chercher dans la salle de bain avant et s’installa dans le salon.

Please can you help me ? I'm lost.

anders et mathys

Vous ... voulez-vous que je vous appelle un taxi ?

- Non merci, j'ai ma voiture garée à quelques rues plus loin...

Il désigna la rue du pouce, étant à moitié retourné. Il était surpris de la proposition de Linus qui essayait peut-être de le remercier d'avoir raccompagné Mathys. Anders n'avait pas besoin de ça, il n'avait pas voulu être devant la porte. Il voulait juste continuer à prendre les photos ou rentrer chez lui. Il avait senti l'hésitation de Linus et comprenait vite, il ne voulait pas s'imposer et laisser les retrouvailles se faire. Andy se posait des questions, parce qu'il n'imaginait pas Linus être le papa et avait l'impression qu'il était dur. Ce n'était qu'une impression parce que les apparences étaient trompeuses et il n'avait pas envie de juger.

Je peux vous faire un thé... ou un café... et... hum... je doute que l'essuie-tout soit venu à bout de la graisse de vélo...

Il avait raison à propos de l'essuie-tout. Anders pouvait sentir de ses doigts la graisse, il ne savait pas ce qu'il ferait quand il va ouvrir sa voiture. Il ne veut pas répandre la saleté partout... Il voyait là une occasion de régler un problème en moins, mais il ne voulait pas être amené à converser. En fait, il ne savait plus trop et puis, il venait de lui proposer un café. Anders hésitait et dut prendre une décision pendant l'échange Linus-Mathys.

Le petit disparut pour aller sûrement chercher de quoi se soigner, les laissant tous les deux à nouveau seuls. Anders n'avait pas bougé et finit par hausser les épaules.

- Vous avez raison, pour la graisse, je peux encore la sentir sur les doigts... Je ... Ok pour le café. fit-il sans réfléchir à la dernière phrase.

Ne pas réfléchir, agir. C'était ce qu'il se disait souvent dans le passé et cela marchait plutôt bien mais il n'avait pas ce problème à rester avec les gens à cette époque. Anders finit par entrer dans la maison des Chatwood,

PLEASE CAN YOU HELP ME ?

He's lost

Ft. Mathys & Anders

Étonnamment, Anders accepte le café. Il se doutait bien pour la graisse, mais pour le café ? Il avait dit ça pour être poli, parce que bon, Anders lui avait ramené son fils sain et sauf. Il n’aurait sans doute pas fait cette invitation si ce n’avait été d’Anders. On lui avait ramené son fils aussi sauf, certes, mais sain, vu les événements, c’était difficile à dire. Malgré tout, Linus éprouvait une certaine empathie pour le père meurtri. Il savait exactement la douleur ressenti lorsque quelqu’un qu’on aime met fin à ses jours. Linus ne savait pas si Anders s’en était remis, mais pour sa part, il avait finit par se faire à l’idée qu’il ne se remettrait jamais du suicide d’Errol.

- Entrez.

Tandis que Mathys s’installe au salon avec la trousse urgence bobo, Linus indique rapidement où Anders peut se laver les mains.

- Doux, moyen ou fort ? demande-t-il pour préparer le café. Il place la tasse et laisse la machine tout faire. Apportez votre tasse au salon, je vais soigner un genou.

La maison de Linus respirait le luxe et la richesse. La cuisine était vaste et tout semblait avoir coûté une fortune et être neuf. C’était le cas. Tout aurait été probablement très épuré s’il n’y avait pas deux enfants et des traces évidentes d’une touche féminine, bien que la dame en question ne soit pas présente. En outre, il est évident que l’immense écran de la télé servait pour la console de jeu et pour que les enfants puissent écouter les dessins animés. Entre deux fauteuils, dans un coin. Il y avait un fort de couvertures et de coussins. Vu les ancrages au plafond, c’était un fort permanent et papa avait participé à sa construction.  Et de toute évidence, la dernière occupante était une petite fille de presque deux ans, puisque des poupées et la cuisinette étaient dessous. Quoique non, pas tout à fait, puisque le chien occupait actuellement le coussin. La seule touche parfaitement Linus était le support où trônait une guitare.

- J’ai oublié de vous demandez, dit-il, du salon, vous voulez du lait ? Du sucre ?

Linus avait la réputation d’être désagréable. Mais il était chez lui, dans son élément, et Mathys était là. Il ne pouvait pas vraiment être tout à fait désagréable.