long night

Anders & Nathanaël

date ► 18 février

C'était une nuit, longue et qui changeait totalement de son travail. Anders n'avait pas eu le temps de s'ennuyer et de se tourner les pouces. Il était soulagé que l'agitation n'était pas pour tous les jours mais il ne comprenait quand même pas pourquoi les gens continuaient à conduire une voiture en étant ivre... Andy buvait et avait un problème avec la boisson, mais jamais il ne conduisait après avoir bu deux verres. Il n'était pas comme son père.

- Le médecin vous dis que vous vous êtes fracturé le bras et qu'il vous faudra un plâtre traduit Weiss, au jeune homme allemand qui ne comprenait pas ce qui venait d'être dit entre Anders et le docteur.

Quand même bien, il se retrouvait à côté d'un touriste Allemand qui était allongé sur son lit, l'écrivain assis sur une chaise, ils avaient attendus l'intervention du médecin pendant des heures, ils s'étaient occupés des blessés plus graves. Pendant tout ce temps, il avait discuté avec Alex, un touriste qui venait de Magdeburg, pour faire passer le temps. Il ne savait pas parler l'anglais et ne connaissait que la langue Allemande. Il était venu à une fête et rentrait justement, avec ses amis ivres. L'écrivain revenait d'une course qu'il devait faire pour son patron et s'était retrouvé emmêlé dans lun petit carambolage de voitures sur le chemin de retour. Un coup de chance.

Voilà pourquoi Anders se retrouvait malgré lui aux urgences, parce qu'il devait rester là pour vérifier s'il n'avait rien mais aussi parce qu'il traduisait pour Alex car personne dans l'hôpital parlait Allemand. Du moins était-ce qu'il pensait. Le médecin lui demandait si ce patient parlait qu'allemand et qu'il avait justement un infirmier qui parlait la langue allemande, qui allait pouvoir aider à la mise en plâtre et examiner Anders malgré ses refus. Il les laissa tous les deux seuls, à attendre que le fameux infirmier arrive.

long night

ANDERS & NATHANËL

L'hôpital n'est pas un lieu calme, même en pleine nuit lorsque le silence prend le dessus sur l'agitation journalière, il y a toujours à faire ce soir, Nathanaël veille avec attention sur le service pédiatrie avec ses collègues, l'ambiance est douce et paisible, la maladie semble laisser les enfants en paix, au moins pour une nuit. Quant à lui, le sommeil le fuit, ce qui n'est pas plus mal lors des gardes nocturnes et s'occupe comme il le peut, passe de temps à autres vérifier si tout le monde dort calmement.

Il somnole à peine lorsqu'une collègue fait irruption dans le service et semble le chercher, il relève la tête et signifie sa présence. « Nate on a besoin de toi aux urgences. » Il se redresse lentement. « Aux urgences ? Un cas grave ? » Sa main passe instinctivement dans ses cheveux « Non, mais on a un touriste allemand qui parle pas un mot d'anglais … Y'a bien quelqu'un qui traduit pour le moment, mais ce serait plus simple si tu pouvais descendre, je te remplace ici. » Nathanaël hoche légèrement la tête avant de s'engager dans les nombreux couloirs de l'hôpital, se dit que pour une fois, le fait que son père l'ait forcé à apprendre plusieurs langues est utile.

Nathanaël arrive aux urgences avant de croiser un médecin qui l'attendait justement, il le suit rapidement avant d'écouter le diagnostique effectué sur le touriste, bras fracturé qui nécessite un plâtre. Arrivant dans la petite pièce qui est calme, il salut les deux hommes et laisse rapidement le médecin de garde prendre la tête des opérations pour la pose du plâtre et se contente de traduire les informations nécessaires au touriste pour qu'il comprenne ce qu'il lui arrive. Une fois le plâtre posé, il termine de rassurer le touriste avant de se rincer les mains et de se diriger vers la seconde « victime » de cet accident nocturne. « Bonsoir, je suis Nathanaël, j'aimerais vérifier vos blessures, si vous le permettez. » Ce n'est pas réellement une question, plus une sorte de politesse. Son job pousse Nate à ne laisser personne blessée s'il est dans la capacité de le soigner, ce qui semble logique, en réalité.

long night

Anders & Nathanaël

date ► 18 février

Alors que voilà, ils n'eurent pas à attendre pendant longtemps, l'infirmier qui savait parler l'allemand était là et Anders pouvait bien partir de là. Sauf qu'il savait que le touriste allait en faire une scène parce qu'ils savaient tous les deux que l'infirmier n'allait pas lui tenir la main pendant toute la nuit jusqu'à sa sortie en attendant ses amis. Il salua d'un léger hochement de tête le nouvel arrivé, les bras croisé sur ses genous et écouta le médecin, il allait essayer de traduire mais l'infirmier le fit à sa place, ce qui surpris un peu Anders et le touriste. Oui, le médecin avait parlé d'un infirmier qui connaissait la langue, mais il n'avait pas pensé à ce que ce soit une personne qui maîtrisait à perfection l'accent. L'écrivain soupira de fatigue et finit par se lever de la chaise.

- Je vais aller me chercher du café. fit-il en Allemand, sans réellement faire exprès. Le touriste ne demanda pas à en avoir et tant mieux, il n'avait pas assez de monnaie pour deux. Mais aussi parce qu'il n'avait pas laissé le temps à qui ce que ce soit de réagir.

Il partit de la petite salle en boitant légèrement. Le touriste allemand n'allait pas avoir besoin d'Anders, il était entre de bonnes mains avec l'infirmier. Il aurait préféré rentrer chez lui pour se reposer finalement ou aller au boulot et continuer comme si rien n'était. Mais il ne pouvait pas partir comme cela et il le savait très bien. Alors il revint dans la salle avec le café à la main, au moment où la mise de plâtre était terminé. L'infirmier vint à Anders, assez poli et qui voulait regarder ses blessures. L'écrivain réagit gentiment et poliment aussi.

- Non merci, ce n'est pas la peine. J'ai été le moins touché dans cet accident. Je n'étais là que pour servir de traducteur pour Alex qui ne parle pas l'anglais. Vous êtes allemand aussi ?

Un cas rare pour ceux qui connaissaient le nom d'Anders Weiss, il ne restait pas avec les gens sauf quand il n'avait pas le choix. Mais dans tous les cas, il ne posait jamais de question et il venait de le faire. L'accent de Nathanaël (son prénom aussi) l'intriguait.

Abandonné, verrouillé et archivé.