Tout ça pour un cent !

les vilains padawan

« Ça fera 3,15 $ s’il vous plait ! » « Erf… J’ai 3$ j’ai pas des cents. » « Alors retirez un article. » Quelle poisse ! Anthony se mit à soupirer face à cette poisse… Il voulait son pique-nique du midi et il n’avait que trois dollars, il avait même mal compté ses courses et il pensait avoir trois dollars d’un coup. C’était l’inconvénient pour être parti depuis des années de Lewiston et de faire enfin son retour. Il avait oublié que la ville avait changé pour un point aussi : la hausse des prix. Alors il chercha dans son portefeuille, une petite pièce, suivie d’autres pour payer les quinze cents manquant. « Bon saaaaang de bonsoiiiiiiiir… » râla-t-il. « Monsieur d’autres personnes attendent. » « Oui oui je sais mais.. » AH ! Il sortit des pièces, voilà les quinze ! Enfin ! Il déposa les pièces qui suivaient les billets. « Heu monsieur, il vous reste encore 1 cent. » « Sérieusement ? On va chipoter pour un cent ?! » « Oh j’en ai marre. » fit une voix derrière lui qui arriva et qui lui empoigna l’épaule. « Voilà le un c… »

Silence.

Anthony observa la femme. La femme l’observa. Non messieurs, mesdames, ce n’est pas un coup de foudre du tout. « Anthony ? » « Margot ? » « Bon merci, voilà, au revoir monsieur. » fit le vendeur qui ne se rendait pas compte de la mauvaise tension, tendant le sac. L’agent du FBI prit le sac, sans observer le vendeur. Essayant de se déplacer du mieux qu’il peut, sans quitter Margot.. La mariée, qui.. Il y avait quelques années, avec Penny. Il venait de ruiner la cérémonie du mariage en détruisant sa robe, ainsi que bien sûr. La salle. « Ne penses pas t’échapper comme ça. » « Ahem. Si. » fit-il en ouvrant la porte, toujours suivie de cette femme pot de colle. « Sérieusement ? » « Oui ! » « Non mais c’est ridicule, c’était il y a quelques années. On devrait en rire. » fit-il en forçant la marche. « EN RIRE ?! T’AS RUINÉ MON MARIAGE !!! » Anthony haussa les épaules, avec un léger air indiférent, un sourire aux lèvres. Oui le vilain était sur le point d'en rire. « Tu l’avais mérité. Désolé de ne pas être désolé. » « Non .. Mais .. Tu vas pas faire ton malin plus longtemps. » fit-elle en essayant de le rattraper, alors que l’agent du FBI se mit à courir et tourner au coin sans faire attention à ce qu’il y ait une personne. Il se prit une personne « Oups dés.. Penny ?! » Et voilà que Margot apparait à l’angle, folle de rage.

Tout ça pour un cent !

anthony et penny

« Non .. Mais .. Tu vas pas faire ton malin plus longtemps. » Elle entendit vaguement cela et imagina une scène de ménage. C'était le moment de rentrer après une promenade en compagnie de Gabriel et Dani. Ils marchaient tranquillement, Gabriel finissant sa glace tandis qu'elle veillait à ne pas avoir encore plus de lessives à faire le soir. Cela bien sûr, en conversant sur le bien fondé d'avoir un autre chien. Pour le moment et même si Penny adorait ces animaux, elle ne pensait pas être capable d'en assumer un. Il fallait s'en occuper, le promener, etc. Tout ce qu'elle ne pouvait pas faire à l'heure actuelle. Entre le sale jeu de -S et son boulot, il lui restait du temps que pour son cousin et Dani. Cela et entretenir ses relations personnelles, ce qui était loin d'être facile.
Aujourd'hui était donc la première journée tranquille d'une longue série de semaines de travail. L'enterrement de Peter Walker avait eu lieu quelques jours plus tôt et enfin, peut-être malheureusement, le travail diminuait. Alors prête à répondre à une question de Gaby, elle se sentit soudainement projeté un peu en arrière, un choc auquel elle s'apprêtait à répondre avec un langage coloré lorsqu'elle reconnut l'inopportun et la voix de la minute précédente, qui le suivait. Alors par réflexe peut-être, elle attrapa le bras prêt à attraper son ami et le retourna, faisant une brillante clé de bras à Margot. "Anthony ! Ça faisait longtemps ! Les filles te courent après dis-moi ?" Demanda-t-elle presque sereine en tenant toujours la jeune femme qui semblait vociférer quelque chose.

Tout ça pour un cent !

les vilains padawan

« Mais c’est bien toi Penny ? » fit-il complètement surpris, ne s’attendant pas du tout à ce revirement de la situation. Il était là, à cligner les yeux et à l’observer. Il grimaça vite quand il vit Margot sur le point de l’attraper et de vouloir lui foutre une. Sauf que son amie d’enfance fut plus rapide et l’attrapa par le bras, faisant une clé. « AIEUH ! LÂCHE MOI ESPÈCE DE SALE POUFF’ » « OH CALME TOI ! » « COMMENT VEUX-TU QUE JE ME CALME ?! T’OSES MÊME PAS.. » et elle continua à hurler comme une malade alors qu’Anthony soupira en se massant le front. « On va dire que la chance n’a pas été avec moi aujourd'hui. » réussit-il à dire malgré les hurlements de Margot. « Oui d’habitude, les filles ne sont pas aussi haineuse que Margot… Mais en général, ça termine d'une autre manière. » fit-il en soupirant, dépité par ce qui se passait. Il vit le gosse qui était en train de manger la glace, Anthony releva le regard vers son amie et le pointa du doigt. « C’est ton fils ? » demanda-t-il, légèrement surpris. Il n’était pas au courant que Penny était mariée, maman et avait commencé à fonder une famille. Alors qu’il pouvait voir le chien à côté, mais tout ce qui avait son attention c’était le petit Gabriel. À côté, Margot continua à faire son hystérique, mais qui se calma petit à petit sous l’effet de la douleur.

Tout ça pour un cent !

anthony et penny

"J'ai l'air d'être une autre Penny ? Tu en connais combien dis-moi qui vivent à Lewiston ?" Se moqua-t-elle presque en maintenant toujours cette truie qui commençait à grogner et à irriter l'agent du FBI qu'elle était devenue. Elle l'aurait bien laissé retourner à son état naturel, dans la boue au sol, malheureusement pour son envie de jubiler, il n'avait pas plu depuis un moment et donc aucune boue était susceptible d'accueillir cette bête-là. Elle évita toutefois de relayer ses pensées en présence de Gaby « COMMENT VEUX-TU QUE JE ME CALME ?! T’OSES MÊME PAS.. » "Tu ferais mieux de ne pas continuer, il y a un enfant ici et je serais loin de me reprocher de te coller au moins une amende pour outrage à agent fédéral." Et elle se sentit bien mieux suite à cette menace. "J'imagine oui." Sourit-elle en imaginant que toutes les femmes n'étaient pas comme cette vieille fille aigrie. Sans doute que son mari avait fui depuis longtemps face à ses hurlements qui relevaient plus du couinement de cochon qu'on emmenait à l'abattoir. "Oh, euh non." Répondit-elle en regardant Gabriel qui ne semblait même pas choqué de la manière dont elle tenait Margot. "Gabriel est mon cousin. On... vit ensemble." Fit-elle donnant un petit coup dans l'épaule du jeune garçon pour qu'il s'intéresse à la conversation. "Gaby, je te présente Anthony, un vieil ami, il est au FBI lui aussi, du moins aux dernières nouvelles..." Dit-elle avec une teinte de reproche. Enfin, l'autre sembla se calmer et elle relâcha sa prise. "Vous feriez mieux d'y aller madame, autant tirer un trait sur cette situation et le passé dès maintenant avant que ça dégénère. Je ne pense pas que ce serait en votre faveur." Et l'autre finit pas partir en bougonnant. "Bon dis-moi, un café ou une glace, qui sait, te tente ? Si tu as du temps on pourrait parler un peu. Qu'est-ce que tu fais à Lewiston ?" Et ils commencèrent à marcher, s'éloignant de Margot et de ce petit rebondissement qui aura au moins le mérite de les faire se retrouver et sans doute, pourraient-ils établir à nouveau leur relation d'enfance avec les aléas de la vie d'adulte.

Terminé et verrouillé.