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 ஐ Before you ft. Nigel B. Chatwood

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MessageSujet: ஐ Before you ft. Nigel B. Chatwood ஐ Before you ft. Nigel B. Chatwood EmptyDim 8 Mai 2016 - 20:38


« I'll be there as soon as I can, but I'm busy mending broken pieces of the life I had before... Before you. »

MUSE ▬



1038 mots,

HRP
Maman ** It's been a long long loooong time


Le temps n’en faisait qu’à sa tête. Depuis que tu avais mis les pieds ici, à la faculté L&C, tu n’avais connu que la fraîcheur, le vent, la pluie, le brouillard, et même certains jours la neige, quand on tombait franchement en dessous trente-deux degrés Fahrenheit. Et voilà que depuis quelques jours, le soleil avait repointé le bout de son nez. Et il avait apporté avec lui tous les bienfaits d’un bon printemps, ou des prémices d’un bel été. Ou, peut-être que non, finalement.

Tu éternues, et ton nez te grattouille. Le rhume des foins, ça te connait, et c’est de plus en plus dérangeant. Mais tu essaies de t’y faire. Après tout, t’as la vingtaine dépassée depuis deux bonnes années, alors forcément, tu prends sur toi. C’est bizarre que t’aies pas fait de grosse crise en ayant vécu si près des plantes et des arbres à allergènes étant gosse, mais ça, tu t’en fiches. Alors tu hausses les épaules, et tu sors un mouchoir avant de te mucher le moins bruyamment possible.


T’es au calme, et tu veux y rester. Même si, maintenant que le soleil avait pris rendez-vous, des centaines d’élèves se trémoussent ou se prélassent dans les quatre coins du campus, surtout à cette heure-ci, l’heure du déjeuner, t’as trouvé une place au calme, au soleil – il ne tapes pas si fort que ça, et la chaleur, tu adores ça – et contre un arbre. En somme, le rêve. Surtout que tu as quartier libre dans les deux heures suivant la pause, alors tu vas pouvoir profiter de ta trouvaille pour dessiner, et te reposer.

Ces nuits dernières, tu n’as pas beaucoup dormi. Ça se voit sur ton visage, tu as les traits un peu tirés, et les yeux un peu cernés de noir. Ta sœur veut toujours venir te parler à des heures tardives. Ça t’agace, mais comme ces derniers temps t’avais pas eu le temps de lui taper un brin de causette, t’as cédé. La compassion, sans doute. Alors évidemment, voir l’arrivée du soleil t’enchante. Ton corps a l’habitude de charger ses batteries à la manière des panneaux solaires. Même si tu n’avais pas dormi du Week-end, aller en cours le Lundi matin n’avait pas été une si grosse corvée. Et c’était tant mieux. Parce qu’attraper les heures de cours au vol, en plein milieu du semestre, c’n’est pas de la tarte, et t’en prends un coup au moral. Mais bon, au moins tu fais ce que tu aimes. C’est l’essentiel.

Tu fourres ton mouchoir à moitié usé dans une poche de ta veste légère, et tu reprends possession de tes outils graphiques. Tu lèves la tête, et tu observes, avant de gratter le papier de ton carnet posé sur tes genoux. Tu aimes faire ça. Croquer l’instant présent. C’est juste fun, tu adores ça. Quand tu commences tu ne vois plus ce qu’il y a autour de ton champ d’observation. Tu n’entends plus grand-chose, sinon le bourdonnement de la vie, et tu resterais bien là, des heures durant, à dessiner, gommer, peindre. Et le son de la mine sur le grain te fait frissonner, et sourire. C’est vraiment la seule qui étire tes lèvres, sans aucun doute.
Car pour quoi d’autre devrais-tu sourire ? Les gens étaient si égoïstes. Egoïstes et aveugles, et ils étaient partout. Tous coupables de ce qu’il était advenu de toi, et de ta sœur. Tu les détestes, tu les hais, tu les exècres.  Pour toi, ils ne sont que simples modèles dans la nature, que tu peux redessiner sur tes carnets. Ils ne valent pas grand-chose, vraiment.


Tu secoues la tête sur cette pensée. Tu n’aimes pas penser à eux, ça té déconcentre. Ta main est immobile, et tu soupires. Là, voilà, tu as perdu le fil de ta concentration. Tu fronces les sourcils, la tête baissée sur ta feuille, et ton nez se retrousse. Tu râles, et ferme les yeux, avant de les rouvrir et de t’y remettre. Un nuage passe un microscopique instant et te cache la belle luminosité qui rend la feuille si blanche. Mais…

Un instant.

Un nuage ? Tu relèves la tête, certaine d’avoir remarqué que le ciel était aussi bleu qu’une mer de saphirs. Ha !

L’ombre est en fait noire. Et ce n’est pas un nuage. Tu pousses un petit cri avant de lâcher tes crayons et de prendre une position de défense. Tes bras et mains devant ton visage, tu reçois de plein fouet le dos d’un étudiant, qui s’écrase lourdement sur toi. Ton poignet se glace, et ton dos te lance automatiquement. Tu gémis sous la douleur, et le poids se libère. Tu entends des rires, mais aussi des excuses. Le petit blond stupide venait apparemment de faire une cabriole. Dommage qu’il n’ait pas été un vrai petit singe. Tu lui lance un regard plein de haine avant de te raviser. Non, non, non. Reste calme, Moïra. Est-ce que tu penses que ta sœur aurait été fière de toi si tu avais frappé ce crétin ? Tututut, réfléchis. Le petit groupe d’imbéciles hésite à s’éloigner quand tu leur fais signe de se congédier. Mais ton poignet a bien reçu, et la douleur te lance une nouvelle fois quand tu l’agite, et tu fermes les yeux pour ne pas trembler. Deux petites billes s’invitent aux coins de tes yeux et tu respires. Heureusement, il ne s’agit que du poignet gauche. Et tu es droitière. Tu respires un peu mieux.

Mais là, tu sens des yeux sur toi, et un frisson te parcourt le dos. Tu regardes alentours, et tu le vois. Ce garçon. Il a l’air gentil, mais bien ennuyé. Et les autres abrutis étaient encore là. Tu grognes dans ta barbe et tu baisses la tête pour commencer à ramasser tes affaires. Vite, déguerpissons.  Seulement, le blondinet, qui avait sans doute un peu trop mangé ces derniers temps pour avoir été aussi lourd, s’approche encore, l’air quand même un peu embêté. Il avait hiberné ou quoi ? Parce que mise à part peser autant qu’un ours, Monsieur ne comprends plus ce que ce signe de main signifiait. Tu soupires une nouvelle fois, prête à passer enfin à l’attaque. Mais, malheureusement, on te coupe lorsque tu ouvres la bouche.


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Nigel B. Chatwood
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MessageSujet: Re: ஐ Before you ft. Nigel B. Chatwood ஐ Before you ft. Nigel B. Chatwood EmptyDim 15 Mai 2016 - 12:26


* Before you *

♪ Wairudosaido no tomodachi ni , Tsutaete okitai koto ga aru , Jibun rashiku ikirutte douiu koto da , Jibun no kara wo kowashi tsuzukeru koto da ♪ - I wanna change – the street beats (crow zero)


Il faisait bon à Lewiston aujourd’hui et la matinée était propice à  l’entraînement, comme toujours. Pas de match avant la semaine prochaine, mais les LC Lightnings doivent se tenir prêt en toute occasion. Nigel adore ce boulot, il est payé pour faire la chose qu’il aime le plus au monde, jouer au hockey. Un rêve de gosse qui se réalise. Il a le soutien de son frère, qui veille à ce que tout soit en ordre avec son contrat, devenant comme un manager pour lui. Il apprécie leur nouvelle complicité.
Mais il n’oublie pas les anciennes amitiés et c’est pour cela qu’il se rend à l’université ce midi. Quelques-uns de ses camarades d’équipe n’avaient pas terminé leurs études et il appréciait d’aller les voir de temps à autre. Dylan était venu le chercher, car il devait passer prendre sa petite-amie à la sortie des cours. Leur relation durait depuis un moment et l’univers dans lequel ils évoluaient tous deux ne semblait pas les séparer. Nigel admire ce couple et adore passer du temps avec eux. Il aimerait simplement avoir quelqu’un pour l’accompagner, chose qu’il n’a jamais eu l’occasion de faire avec Campbell puisqu’il est parti la veille du dîner à quatre.

Qu’à cela ne tienne, tentant d’oublier son ex, le sportif arriva sur le campus à l’heure du déjeuner. Il salua chaleureusement Amélia, la petite-amie de son coéquipier, et la bande se retrouve bien vite au complet. Les plus jeunes de l’équipe universitaire étaient de grands fans, ce qui faisait rire les anciens. Les discussions allaient bon train jusqu’à ce qu’un petit cri strident et des rires tout près de la bande se fassent entendre. Nigel, qui faisait face à la scène, eut juste le temps de voir un grand type balaise se relever, révélant la présence d’une jeune fille encore surprise. « Y sont vraiment nuls. La pauvre… » lança Amélia d’une mine douloureuse. C’est un peu à cause d’un événement similaire qu’elle avait rencontré Dylan, mais elle en avait souffert tout de même puisque au cours d’une petite course à la patinoire, il lui avait foncé dedans. « Tu la connais ? » lui demanda Dylan et la jeune femme répondit que non, elle était nouvelle. Une de ses amies était en cours avec elle. Apparemment, une petite timide qui ne fait que dessiner.

Elle avait l’air gentille et fragile de ce qu’en voyant Nigel. Quand il vit le grand type retourner vers elle sous les rires de ses camarades, le brun se dit qu’il était temps d’agir. Il n’était pas loin et ses yeux lui rappelaient tellement la détresse de Lucinda avant qu’elle ne parte pour la France se changer les idées et trouer sa famille, qu’il ne pouvait pas la laisser passer ça ! Alors il se leva en s’excusant et se dirigea vers elle. « Hey ! Je crois que t’en a assez fait. » dit-il en lui faisant un signe de tête pour qu’il parte. Son autorité sembla plus marcher que celle de la demoiselle. Il se pencha vers elle pour se mettre à sa hauteur et ramassa un crayon qui s’était perdu dans le choc. « Les gens savent pas se comporter. Ça va ton poignet ? Tu n’as rien de cassé ? » demanda-t-il en lui tendant le crayon. Son regard était quelque peu fuyant, mais Nigel devait s’assurer qu’elle aille bien, il avait horreur de voir les gens malheureux, bien que sa propre détresse ne le dérange jamais.




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MessageSujet: Re: ஐ Before you ft. Nigel B. Chatwood ஐ Before you ft. Nigel B. Chatwood EmptyJeu 16 Juin 2016 - 17:32


« I'll be there as soon as I can, but I'm busy mending broken pieces of the life I had before... Before you. »

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583 mots,

HRP
Désolée, limite d'accessibilité à mon PC, et pas d'inspi TT

Tu es encore toute prise de panique quand celui qui te tend presque la main se redresse vivement. Sans le vouloir, tu esquisses encore des mouvements soubresautant de recul, et tes épaules se contractent parfois, au rythme des battements terribles de ton cœur. Tes yeux virevoltent encore et toujours entre l’herbe verte, les gens, les crayons éparpillés, le blond maladroit, encore les gens, et le garçon. A vrai dire, tu n’as pas le temps de regarder. Tu passes d’image à image, affolée, et la lumière t’aveugle tant tes pupilles sont rétractées, mais il t’est impossible de fermer les yeux. Tu n’as plus aucun contrôle sur toi-même. Non, non, non, on te regarde . Quelle plaie, ce petit.

Tu ne sais pas vraiment où tu en es, ni qui tu es, ni où tu es, et ton cerveau en est encore à ordonner à ton cœur de pomper encore et encore du sang dans la frénésie de la surprise quand il aurait dû se remettre en marche. Le blondinet s’écarte, mais tu ne le considères pas, tu ne le considères plus. Il n’est plus ton problème, maintenant, et tu ne regardes même pas en sa direction pour y voir un signe d’excuse et de retirement. Tant mieux, qu’il parte. Tu le hais silencieusement.


Ta vision n’en est pourtant pas plus floue, tu n’es plus concentrée sur ton carnet, et la légère douleur dans ton poignet te lance et te rappelle sur Terre comme une alarme désagréable. Tu reprends au fur et à mesure des secondes un peu plus conscience de là où tu es, comme le matin au réveil, et même si tu sens depuis quelques minutes les yeux rivés sur toi, tu commences à comprendre que oui, c’est bien toi qu’ils regardent tous. Tu blêmis. Et tu tournes rapidement la tête vers celui qui te parle.

MOÏRA ▬ … Quoi ?

Tu clignes des yeux, et tu cesses de respirer. Qui est-ce ? Pourquoi ? Comment ? Tu trembles un peu.

NIGEL ▬ ... rien de cassé ?

Tu hoquettes et tu regardes ton poignet, ensorcelée par sa vue. Puis, tu observes le garçon une nouvelle fois. Tu as peut-être l’air un peu sonnée, ou même bizarre, mais tant pis. Avant de lui répondre, tu préfères être sûre de ne pas parler à n’importe qui. Tu les détestes tous, non ? Pourquoi serait-il, malgré la gentillesse que tu as décelée au premier regard, dans ses yeux, plus différent que les autres ? Tu plisses les paupières, et tu l’examines. Et en fait, tu as peut-être raison. Au contraire des autres, ce n’est ni de la pitié, ni du remord, ni de l’arrogance que tu lis, là-dedans. C’n’est que de l’inquiétude, et de la gentillesse. Un nouveau frisson te parcourt. Ça, ça t’es presque inconnu. Ça te fait tout bizarre. La dernière personne qui s’est réellement inquiété de ton état, c’était elle.


MOÏRA ▬ Ha, euh, non, tout va bien.

Ta voix en encore enrouée à la suite du cri que la frayeur t’a fait pousser quelques instants auparavant. Tu clignes des yeux plusieurs fois encore, en le regardant, et tu sursautes avant de regarder autour. Les autres sont retournés vaquer à leurs occupations. Ta respiration se remet en marche. Tes bras sont encore un peu gelés, mais tu te boostes, et tu entreprends de te relever. Tu fais mine de sourire un peu, lui adressant la demi-lune non sans gêne.


MOÏRA ▬ Hum, merci… Euh… ? Tu es ?


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Nigel B. Chatwood
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MessageSujet: Re: ஐ Before you ft. Nigel B. Chatwood ஐ Before you ft. Nigel B. Chatwood EmptyLun 27 Juin 2016 - 18:18


* Before you *

♪ Wairudosaido no tomodachi ni , Tsutaete okitai koto ga aru , Jibun rashiku ikirutte douiu koto da , Jibun no kara wo kowashi tsuzukeru koto da ♪ - I wanna change – the street beats (crow zero)


Les gens observaient sans aider la jeune fille, alors que celui qui lui avait fait mal revenait à la charge. On ne saurait dire si c'était par gentillesse ou par pitié, mais ça ne plaisait pas au Chatwood. Il n'était à la base pas venue pour sauver les demoiselles en détresse, il devait simplement déjeuner avec ses anciens camarades d'université pour se ressourcer et ne pas songer de trop près au match qui arrivait à grands pas, mais comment ignorer une telle idiotie de la part des gens !? Amélia la connaissait rapidement par une de ses amies, ce qui en fit une demoiselle en détresse qu'il alla aider. Repoussant l'autre garçon, le hockeyeur s'imposa et l'écarta du chemin. Nigel avait pris de l'assurance avec le temps, et bien qu'il soit encore un brin effacé en règle générale, il savait ce qu'il devait faire à présent et ne reculait plus. Ses entraînements plus intensifs avaient développé sa musculature et il se sentait plus fort, plus sûr de cette force aussi.

Reportant son attention sur la jeune fille, il songea de plus en plus à sa meilleure amie, il la retrouvait en elle, dans ses yeux si déconnectés de tout, son air perdu. C'était à vous fendre le cœur. Il lui tendit ses crayons qu'il avait ramassé et l'inconnue sembla aller bien. Un sourire apparut sur le visage du brun. Les femmes sont importantes pour lui. Il a beau être homosexuel, elles tiennent une place capitale dans sa vie, elles ont pris soin de lui, certaines lui ont servi de couverture quand il ne s'assumait pas, mais aucune n'avait jamais été dénigré par le jeune homme, trop attaché à ce type de relation amicale pour s'en éloigner. « Je m'appelle Nigel. J'étudiais ici avant. Et toi ? » demanda-t-il afin d'identifier la jolie demoiselle.




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MessageSujet: Re: ஐ Before you ft. Nigel B. Chatwood ஐ Before you ft. Nigel B. Chatwood EmptyDim 31 Juil 2016 - 12:46


« I'll be there as soon as I can, but I'm busy mending broken pieces of the life I had before... Before you. »

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507 mots,

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*éssouflée* PARDON. :A:

Nigel, donc. Tu n’as encore jamais entendu ce prénom. Jusqu’à aujourd’hui.

Tu déglutis et tu hoches la tête, mal à l’aise. Être un animal de foire, ou tout simplement l’attraction ou l’attention d’une demi-centaine de personnes t’effrayait et t’angoissait – après tout quoi de plus simple pour se faire repérer ? Tu espères vivement que le calvaire se termine, mais au fond, tu sais très bien qu’il allait falloir être patiente. Beaucoup, même. Ton cœur se serre à cette idée lugubre. Mais en fait, tu ne penses qu’à une seule chose, vraiment. Ses yeux.

Tu le connais, ce regard. Tu l’as côtoyé pendant une bonne douzaine d’années, à vrai dire. Tu le ressens, tu le lis, tu le bois. Tu t’en rappelles comme si c’était hier. Ta sœur avait toujours été pour toi un miroir. Vous vous ressembliez tellement qu’il en était toujours pas forcément aisé de vous différencier. Mais toi tu savais que vous n’étiez pas les mêmes. Tout se jouait dans le regard, évidemment. C’était tellement évident. Toi, ton regard avait toujours été plus ternes, plus prudent, moins clair. Le sien, plus beau, plus vif, joyeux et heureux avait toujours su faire sourire les autres. Mais si tes yeux faisaient surtout transparaître le doute et le malheur tus de ton enfance, ceux de ta sœur le cachait extrêmement bien. A tous. A par à toi.

C’était incontestable. Ce garçon portait l’empreinte de Hannah jusque dans ses prunelles, et cela t’en donnait le vertige. Si tu avais su qu’il était là, cet enfant, à Lewiston, tu ne serais pas venue. Jamais. Trop de problèmes, trop de souvenirs. Trop d’indices pour te retrouver.

Il rôdait encore.

Ton cœur s’affola un instant. Mentir semblait une bonne idée quant à donner ton identité. Malheureusement, sur des lieux tels que ceux de l’université, tu ne pouvais pas vraiment te cacher. Tu avais donné ton vrai nom à l’Ecole, et de toute façon tu ne pouvais pas vraiment t’effacer tant que tes parents adoptifs étaient encore de ce monde. Trop d’indices.
Tu tremblais une nouvelle fois en reprenant ton souffle. Tes bras étaient faiblards, et tes yeux vides. Mais tu fis encore face à l’inconnu.

MOÏRAJe suis May- Moïra, se reprit-elle. Elle avait failli se laisser tenter. Dire s’appeler Maya n’était pas un si gros mensonge, après tout. Mais elle ne sut pourquoi, finalement, mais sa sœur lui avait soufflé qu’elle pouvait lui faire confiance. J’étudie ici, reprit-elle avant de s’éclaircir la gorge. Nigel, alors. Enchantée. C’est bizarre, j’ai l’impression d’avoir déjà vécu ce moment. Je crois que je me suis un peu trop tapé la tête, continua-t-elle dans un faux rire, un peu gênée et surtout apeurée. En tout cas, merci, et désolée de t’avoir fait quitter ton groupe.


Elle le regarda encore, très profondément, et elle eut un moment de réflexion. Fixer les gens était impoli, et elle le savait pertinemment, mais elle ne pouvait détacher son regard du sien. C’était… envoûtant.

MOÏRAEn fait, j’ai réellement l’impression de te connaître, fit-elle sans vraiment fabuler. Tes yeux me disent quelque chose.



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