Intervention du maître du jeu

À l'extérieur, les badauds commencent à s’agglutiner, mais le FBI fait barrière entre eux et l'hôpital. On pose des questions, les gens veulent savoir ce qui advient des gens à l'intérieur, mais personne ne leur dit quoi que ce soit. Les agents du FBI, en costume, on le même mot d'ordre. « Pour la sécurité de tous, nous ne pouvons rien dire pour le moment. Il y aura un communiqué de presse sous peu. » Mais des heures plus tard, personne ne sait quoi que ce soit de plus. Personne ne répond aux questions, on ne fait que leur promettre qu,ils auront bientôt des explications. Le temps avance et l'inquiétude grandit. Les esprits s'échauffent et quand un petit groupe tente de s'imposer avec un peu plus de fermeté, voir d'agressivité, on annonce soudainement que finalement, il y aura une annonce dans quelques minutes. Et bien que certains protestent que c'est ce qu'on leur a dit il y a des heures, quelques minutes plus tard, une femme se présente devant l'assemblée et les curieux.

« Mesdames, messieurs, je suis l'Agent Spécial Karen Lee. Et sans bavardage inutile, elle va droit au but, après avoir prit quelques secondes pour jauger la foule. « Il y a dix-huit heure, le FBI A été contacté, par une source anonyme, pour nous informer que l'hôpital avait été mis en quarantaine. À notre arrivée, nous avons sécurisé les lieux et élargi le périmètre de sécurité pour la protection de tous, dans l'hôpital, comme dehors. Nous procédons en ce moment même à des examens sur vos proches qui se trouvent à l'intérieur de l'hôpital. Nous ne pouvons évacuer personne aussi longtemps que nous n'aurons pas les résultats de ces tests et personne d'autre que nos spécialistes ne pourront entrer à l'intérieur. Pour la sécurité de tous et pour le bon déroulement des heures à venir, nous vous demandons de vous présenter aux kiosques de ce côté-ci. La liste des gens se trouvant à l'intérieur de l'hôpital est disponible pour consultation. Nous vous demandons de vous identifier auprès des agents postés dans les kiosques et de mentionner votre lien de proximité avec les gens à l'intérieur. Seuls les liens proches auront la permission de rester sur les lieux. Il est demandé au reste des gens de retourner chez eux, ou de vaquer à leurs occupations respectives. Soyez assurés que nous mettons tout en œuvre pour que vos proches à l'intérieur de cet hôpital soient en sécurité, mais nous voulons également que vous le soyez tous. » Et encore une fois, elle prend le temps d'observer la foule. « Dès que nous aurons plus d'informations, nous vous tiendrons au courant du moindre changement. Merci. »

Et l'Agent Spécial se retire, pour le moment et les agents attendent les proches pour identification.

NOTE :
Voici maintenant arrivée le moment pour les inscrits de la phase deux puissent entrer en action. Suivez les directives de l'Agent Lee et découvrez qui de vos proches a été mis en quarantaine ou s'il a tout simplement fait une fugue. Qui sait ?
Sachez que vous pouvez bien tenter ce que vous voulez, que vous soyez un petit malin ou pas, vous ne réussirez pas à entrer dans l'hôpital.
Si vous avez des questions, vous pouvez les poser dans le sujet d'inscription de l'intrigue.

Je n'avais pas vraiment l'habitude de m'intéresser à ce qui se passait dans le monde, mais c'était inévitable en vivant dans un hotel de croiser des gens parlant de l'actualité qui secouait la ville, même si nous ne le voulions pas. Et c'était ainsi que j'avais appris ce qui se passait à l'hopital. Une boule d'angoisse au creux de mon ventre alors que je savais que Lorcan m'avait dit travaillé. Je me souvenais avec précision comme il avait eu cette pointe de regret au fond de la gorge, en m'annonçant qu'il ne serait pas vraiment disponible. Tout cela pour dire qu'une sueur froide et une angoisse s'était emparé de moi. Je n'avais pas vraiment réfléchi aux conséquences, j'avais juste besoin d'en savoir plus et après des messages qui restaient sans réponse, je me décidais à aller jusqu'à l'hopital.

Sur les lieux traînaient déjà une foule assez conséquente, et personne ne semblait vraiment au courant de la teneur des évènements. Tout n'était que murmure, rumeurs et inquiètude. Je restais en retrait en enchaînant les cigarettes alors que les heures s'allongeaient. Une femme finissait par prendre la parole, et je me redressais, penchant légèrement la tête pour lui donner toute mon attention. Les nouvelles n'étaient pas rassurantes, et je ne pouvais m'empêcher de me dire que le gouvernement n'était vraiment pas des plus efficaces. Et que le monde courait à sa perte avec une organisation aussi chaotique ... peut être que cela expliqué en partie pourquoi j'avais moi même plus d'un retour depuis mon pseudo retour du front. Je fronçais néanmoins les sourcils alors qu'ils quoi ? Exigeait qu'on s'identifie et qu'on s'enregistre ? On était où là ? Dans un comics de super héros où les autorités exigeaient un semblant d'autorité pour se conformer dans son sentiment de supériorité ? Il était hors de question que je me barre sans avoir vu de mes propres yeux que Lorcan allait bien. Et oui, je n'avais probablement rien qui entrer dans la catégorie proche selon leurs définitions arbitraires. Un mec que vous fréquentiez et avec qui vous n'aviez même pas encore eu plus d'un véritable rendez vous. La contrariété aiguisait mes nerfs, et je laissais mon masque froid et menaçant se peindre sur mon visage. C'était une barbarie ignoble et inacceptable. Ces gens étaient vraiment dénué de tous sens moral ou de compassion, non seulement ils nous annonçaient un mal inconnu touchant les personnes auxquels nous tenions, mais nous interdisait de rester pour prendre des nouvelles ?

La colère dont j'avais fait mention à Lorcan enflammait tout mon être entier et je n'avais pas l'intention de me laisser déloger de l'endroit.

En bonne journaliste, Nikki était arrivée dès que son supérieur avait parlé de l'affaire. Le FBI dépêché à Lewiston, devant l'hôpital, n'avait rien de commun et il voulait une exclusivité. Elle n'était pas la seule envoyée mais puisqu'elle habitait sur place, elle était bien plus à même d'être là dans les premières.

Hyun-Su était à ses côtés parce qu'elle lui en avait parlé le matin-même et qu'il avait été curieux et aussi inquiet de ce qu'il pouvait se passer. Malgré l'heure matinale, ils n'étaient pas vraiment les premiers sur les lieux et elle se dépêcha d'avancer pour entendre le discours de l'agent spécial qu'elle identifia comme la chef du bureau de Boise. Si elle se déplaçait, ça devait être important se dit Nikki avant de regarder Hyun-Su. « Ils ne veulent pas des journalistes c'est évident. On devrait aller voir les noms. » Il y avait de fortes chances qu'elle connaisse au moins quelqu'un à l'intérieur tout comme Hyun-Su. La ville était suffisamment petite pour que les probabilités soient fortes.

Hyun-Su n'aimait pas ce qui était en train de se passer, il espérait qu'aucun de ses proches n'y étaient. Il avait appris la nouvelle en prenant son petit-déjeuner avec Imogen, il l'avait suivie donc et étaient tous les deux arrivés sur place. Ce n'était pas loin. Il avança avec sa femme pour écouter le discours et il fronça les sourcils, parce qu'elle parlait bien trop et vite pour qu'il comprenne tout. Ils voulaient que les proches restent, auquel cas les autres personnes devaient partir. Hyun-Su trouvait cela n'importe quoi, parce que s'il avait un de ses amis coincés ... Et qu'il n'avait pas le droit de prendre des nouvelles.. Il n'avait qu'Imogen avec qui il était véritablement proche. Il hocha la tête en direction d'Imogen et ils allèrent voir la liste des gens qui étaient à l'hôpital. " Merde, Eli, Teresa et sa soeur y sont..! .. Saffron.. " Il pouvait également lire les noms de son élève, Betty qui prenait les cours de Taekwondo. Il soupira, n'aimant pas que ses amis s'y trouvaient, surtout Terrie...! Il ne s'était pas attendu à voir beaucoup de noms de gens qu'il connaissait ...

Nikki était certaine que la moitié des habitants finiraient par se ruer par ici dès que ça aurait définitivement fait le tour de la ville. Proche ou non proche à l'intérieur, ils seraient là et le FBI aura plus d'une personne avec laquelle batailler. Ils allaient renoncer.
C'était à la fois utile pour la journaliste en elle et déplorable pour l'humaine. Ceux qui étaient à l'intérieur n'avaient pas besoin d'être comme des animaux de foire et le FBI serait certainement plus productif sans tout ce monde à les épier. Nikki avait confiance en la police, le FBI et toute cette force armée. Ils étaient là pour aider même si beaucoup de théoriciens du complot aimaient à dire qu'ils n'étaient pas là pour protéger les citoyens.

Restant avec Hyun-Su alors que l'équipe de la StarkTV qui venait d'arriver se préparait à tourner, ils allèrent regarder la liste de noms. Elle laissa son mari jeter un oeil en premier et en entendant plusieurs noms connus parmi lequel Teresa qui était une amie, elle s'avança également. L'inquiétude était bien sûr présente, plus encore quand un de ses proches était touché mais en voyant un autre nom connu sur la liste, elle agrippa le bras de Hyun-Su. « C'est... Hyun-Su, il y a Grace. Tu sais, on est... elle est... » Elle avait expliqué sa situation à Hyun-Su bien évidemment mais elle ne savait toujours pas comment qualifier Grace autrement que comme : « ... une amie. »

Si elle hésitait auparavant, elle pensait maintenant nécessaire de trouver quelqu'un qui puisse lui en dire plus. Teresa, Eli, Grace et d'autres étaient à l'intérieur. « Je dois aller... » Elle ne termina pas sa phrase, lui montrant l'équipe venue pour filmer de la tête. Ils allaient chercher des informations et si on lui demandait ce qu'elle faisait là et quel était son lien de parenté avec ceux à l'intérieur, il lui faudrait bien trouver une réponse parce qu'elle ne tenait pas à devoir partir sans savoir si tout le monde allait bien.

Anders était très à l'écart et se faisait discret. Il n'avait pas envie de se mêler dans la foule parce qu'il ne supporterait pas être entouré par trop de monde. C'était infernal d'être sorti dehors tout seuls et ce n'était pas pour aller faire des courses. Il était inquiet... Parce qu'il n'avait pas vu Grace chez elle depuis deux jours et cela faisait deux jours justement que l'hôpital était en quarantaine...! Il avait demandé à Riley, il n'avait pas non plus de nouvelles. Andy savait que Grace serait le genre de personne qui viendrait donner son sang contrairement à lui... Il espérait juste que sa meilleure amie n'y soit pas et qu'elle était juste ailleurs. Il écouta la supérieure du FBI et prit un air soucieux quand elle invita aux proches de se manifester et s'inscrire. Tout le monde se ruait pour lire les noms alors qu'il s'approcha discrètement et crut voir Imogen avec un asiatique, cela devait être son mari. Il la vit toute déstabilisée et dut partir rejoindre son équipe de journaliste, en laissant son mari tout seul. Anders remarqua que le coréen avait la liste et se dirigea vers lui, pour le lui prendre des mains et parcourut la liste du regard sans se préoccuper de la réaction de l'autre.

- Missy ? marmonna-t-il, surpris.

Anders ne s'était pas attendu à lire Scarlett Moore à la liste. La petite soeur de Grace était là ?! Dans cet hôpital ?! Il ferma les yeux des secondes et relut la liste pour retrouver le nom de sa meilleure amie. Il lâcha un soupir et leva les yeux au ciel... Ça y est, il était carrément inquiet pour les deux soeurs et très surpris. Sûrement autre chose, trop d'émotions le prenaient de court, il rendit la liste au coréen.

- Désolé. fit-il, pour s'excuser de lui avoir arraché la liste des mains. Il devait prévenir Riley que sa mère était dans cet hôpital, avec sa tante. Il sortit son téléphone.

Hyun-Su n'avait pas eu le temps de réagir à la réaction d'Imogen qui était très inquiète par rapport à Grace, il ne la connaissait pas. Il ne l'avait jamais rencontrée, mais elle était la mère biologique d'Imogen, il connaissait un peu la situation et elle était compliquée. Il avait essayé de donner son point de vue pour l'aider comme tout bon mari le ferait. Pour Imogen, Grace restait toujours une amie. Il récupéra la liste. " Oui. J'ai compris. Je t'attends là.." répondit Hyun-Su avec un sourire rassurant. Il devait se montrer présent pour elle parce qu'Imogen devait dire à quel point elle était proche de Grace. Une amie ne devait pas suffire...

Hyun-Su n'eut pas le temps de relire la liste que quelqu'un le lui arracha des mains. " Hé ! " réagit-il alors qu'il allait récupérer la liste et il reconnut la personne en face de lui. Anders Weiss, une célébrité locale et celui qui avait perdu son fils dans un suicide. Il ne sortait plus de chez lui depuis. Il avait entendu parler de lui d'Imogen, qui le connaissait plus ou moins personnellement. Le coréen était surpris de le voir et le dévisagea pendant longtemps qu'il pouvait. " Ce n'est rien, c'est .. Pas grave. Un de vos proches y figure ?" demanda-t-il, il avait vu la réaction de l'écrivain et s'imaginait qu'une personne à lui y était. Il pensait justement qu'Anders n'était attaché à personne et c'était là qu'il se trompait.

Perturbé.
Anders était perturbé de lire le nom de Scarlett. Il n'avait plus revu la petite soeur Moore depuis des années et elle était à l'hôpital de Lewiston. Depuis combien de temps était-elle là ? Comment était-elle venue ? Il avait discuté avec Grace de Scarlett et elle était déjà à Lewiston comme par magie alors qu'il avait pensé sans prendre au sérieux ses pensées, à la contacter pour la faire venir ici. Songeant que Grace aurait besoin de sa petite soeur. Il était inquiet aussi parce que sa meilleure amie se retrouvait dans cet hôpital et elle ne pouvait pas sortir... Ceci dit, elle était avec sa soeur mais cela ne sera jamais suffisant pour se rassurer. Il voulait qu'elle sorte de là, cela faisait deux jours qu'elle était dans cet hôpital. Il avait remarqué le nom d'Eli avec sa femme dans le lot, mais il avait vite oublié, parce que ... Non, il n'allait pas bien à l'idée que Grace soit coincée dedans avec Scarlett. Il espérait qu'elles aillaient bien et il ne pouvait rien faire d'ici là. Andy soupira et se reprit quand le coréen lui parla.

- Hm ? Il n'avait pas précisément entendu sa question. Désolé, je ne vous ai pas écouté...

Anders avait du mal à rester concentré. Ce n'était pas envisageable que les soeurs Moore soient coincées dans cet endroit... Il connaissait une qui ne voudra plus y retourner. Il passa la main dans les cheveux en bataille et lâcha un gros soupir, il devait rester calme et faire ce que la chef du FBI avait dit. Se faire recenser comme étant un proche de la famille et prévenir Riley de la situation...

- Vous êtes Hy.. Hyun-Su le mari d'Imogen ? demanda-t-il, il essayait de se rattraper un peu car il n'avait vraiment pas écouté la question. Sans s'apercevoir que la journaliste venait à lui.

Nikki parlait avec le caméraman de l'angle de prise qu'ils pourraient prendre et l'assistant envoyé semblait certain qu'ils pourraient obtenir des informations du côté de la police. Elle allait s'y diriger quand elle vit Anders en compagnie de Hyun-Su. Si elle avait supposé pendant un temps que l'écrivain et Grace étaient quelque chose, il s'avérait qu'ils étaient amis, des amis proches et ça lui suffisait pour devoir aller le voir au moins pour montrer qu'il n'était pas le seul à se faire du soucis.

Si on la laissait faire, elle serait incapable de travailler ou même de réagir. La peur la paralysait. Aujourd'hui, elle ne pouvait pas le rester et c'était uniquement en compartimentant professionnellement ses émotions qu'elle n'était pas collée aux barrières de sécurité dans l'espoir de savoir et voir quelque chose.

Elle rejoignit son mari et Anders qui semblaient discuter. « Anders. » Appela-t-elle avec un petit sourire. « Tu as vu les noms. » Le fait qu'il tenait la liste en main laissait peu de place à la question. « L'agent Lee avait l'air confiante en nous parlant plus tôt, on ne devrait pas trop s'inquiéter. » C'était un conseil avisé qu'elle devrait peut-être dû suivre également sauf qu'elle était loin de savoir comment faire ça. Elle rencontrait à peine Grace, elle acceptait enfin qu'il puisse y avoir ne serait-ce qu'un minimum de lien entre elles et il pouvait lui arriver n'importe quoi. Elle s'inquiétait aussi pour Teresa et pour Eli. Elle faisait son possible pour se concentrer sur sa quête d'informations mais à l'instant avec Anders, elle n'était qu'une jeune femme qui voyait sa mère biologique et deux de ses amis dans une situation périlleuse et ça l'inquiétait.

Hyun-Su comprenait qu'Anders n'ait pas écouté ce qu'il avait dit, parce qu'il avait lu les noms et c'était sûrement les gens auxquels il tenait beaucoup. Ils ne devaient pas être nombreux parce qu'il n'était pas habitué à interagir avec les inconnus, il n'avait pas écouté ce qu'il avait demandé et Hyun-Su ne lui en voudrait pas pour ça. Il sourit un peu et leva la main, il n'était pas offensé. " Oui, je suis le mari d'Imogen, vous êtes ... euh son ami ?" Et Imogen vint les rejoindre dans la petite discussion, pas trop à l'aise non plus. Elle avait accès au delà des barrières, elle avait cette chance. Hyun-Su prit la main d'Imogen et la serra " Ça va aller Imogen, ils sont en sécurité. Il y a le FBI, des médecins pour sûr. Ils feront tout pour les faire sortir."

Son ami.
Est-ce qu'Anders pourrait le dire comme cela ? Une journaliste, son amie .. ? Il aurait secoué la tête pour répondre que non, elle n'était pas son amie. Mais au lieu de ça, sans réfléchir, il hocha la tête en silence. Oui, il pouvait dire qu'Imogen était son amie, sans trop l'être. Son lien avec Grace et cette histoire compliquait les choses, il ne savait pas comment agir vis à vis de cela. Il releva son regard du coréen et aperçu Imogen.

- Imogen. répondit-il, en inclinant un peu la tête.

Il acquiesça d'un autre signe de tête qu'il avait vu les noms. Pas une liste qui le rassurait en réalité... Il voyait qu'elle allait bientôt travailler, il ne savait pas comment elle pouvait garder la tête froide alors qu'il avait du mal à être confiant aux agents du FBI. Anders ne faisait pas confiance à tout ce qui était des forces de l'ordre, plus depuis qu'ils avaient démontré qu'ils étaient pas capable de retrouver les adolescents disparus dans les bois. Il vit le mari faire un geste à sa femme, pour la rassurer et il s'était senti un peu de trop. Il aurait préféré s'éloigner mais il n'avait pas envie de se retrouver tout seul dans cette foule, se retrouver face aux gens qui lui donnait envie de rentrer chez lui. Mais Grace était coincée dans cet hôpital, Imogen n'était pas rassurée et lui non plus.

- Je n'aime pas dire cela dans le but d'inquiéter plus que ça. Mais l'agent Lee n'a pas précisé exactement pourquoi l'hôpital a été mis en quarantaine et c'est quelque chose de très sérieux qui pourrait attenter à la vie des gens qui s'y trouvent dedans.. Il n'était pas rassuré avec cette pensée et s'imaginait le pire. L'optimisme avait vite disparu.

Depuis la veille, Victoria ne tenait plus en place. Sa vie de famille prenait doucement place et tout le monde parvenait à trouver enfin ses marques. Elle avait fait une demande pour alléger son temps de travail et se partager entre l'hôpital et la maison. Kaelyn était un bébé plutôt facile et elle évoluait bien. Et depuis quelques jours, il fallait avouer que la jeune femme était sur tout les front puisque Hope se retrouvait à l'hôpital pour une opération qui pourrait changer leurs vies. Depuis que Maxim Savannah lui avait dit qu'il pouvait y avoir un espoir pour que l'enfant aille mieux, Victoria n'attendait plus que le jour de l'opération arrive... Pourtant, quand elle s'était présentée devant le bâtiment pour retrouver sa fille, on lui avait interdit le passage. Evidemment, elle ne comprenait pas ce qu'il se passait là et personne ne voulait rien lui dire. Impossible d'avoir la moindre information, de joindre un collègues ou quoi que ce soit pour prendre des nouvelles de sa fille. Et même si elle connaissait l'hôpital, il lui avait été interdit de passer, même par les entrées de services.

Elle avait fini par rentrer chez elle parce qu'elle avait compris qu'on ne lui laisserait pas le passage et qu'elle devait s'occuper de son bébé. Mais elle n'était pas d'humeur et complètement angoissée. Vicky ne comprenait pas ce qu'il se passait et dès qu'elle pu, elle retourna à l'hôpital. Rien n'avait évolué dans la situation. C'était même pire de son avis et comme beaucoup d'autres habitants, elle écouta le discours du F.B.I. N'ayant quasi pas dormi, elle carburait au café et après ce "discours", elle se précipita vers l'endroit où était la liste pour s'y inscrire. Sur les nerfs, elle ne put que faire entendre sa voix quand on lui fit gentiment comprendre qu'elle devait encore attendre. "Ma fille devait se faire opérer hier dans l'après-midi et vous me dites d'attendre alors que je ne sais même pas si ça a été fait ! Je travaille ici, je pourrais être utile à l'intérieur !! Et ne me demandez pas de me calmer, je ne suis pas énervée!" Dit-elle en soupirant et en se reculant. Comprenant parfaitement qu'elle n'obtiendrait rien. Les larmes aux yeux et dans ses pensées, elle se rendit compte qu'elle bouscula une personne alors que c'était déjà trop tard pour s'excuser.

Nigel avait pourtant dit qu'il serait à la maison pour dîner, la veille. Tout d'abord, il ne s'est pas inquiété. Nigel est un adulte, il n'a pas besoin de l'informer de ses moindres faits et gestes, mais Nigel n'avait pas l'habitude de ne pas prévenir s,il faisait le contraire de ce qu,il avait dit. Un bref texto pour prévenir le benjamin qu'il pourrait réchauffer, mais il n'avait pas daigné répondre. Peut-être était-il en compagnie. Le lendemain matin, toujours aucune réponse. Il laisse n autre texto et toujours sans réponses, il appelle. Directement sur la boite vocale. Un court message, juste lui faire signe quand il aura le message. Finalement, son téléphone sonne.

- Nigel, dit-il sans regarder le nom, mais la voix qui réplique n'est pas Nigel.
- Bah, non, tu sais ou il est ? J'arrive pas à le rejoindre.
- Moi non plus.
- Il est rentré cette nuit ?
- En quoi ça te regarde ?
- Mais il avait un rendez-vous à l'hôpital hier.
- Et alors ? interroge Linus de son ton agacé. Il y a un silence éloquent au bout du fil.
- Linus, l'hôpital est en quarantaine depuis hier dans la matinée... personne n'entre, person...
- Quarantaine ? Quarantaine de quoi ? dit-il en attrappant ses clés de voiture.
- Personne le sait, le FBI est devant l'hôpital depuis l'aube... et les seuls qui pourraient me répondre ne répondent pas quand je les appelle.
- T'as appelé qui ?
- Bah, qui on appelle quand on a des questions d'hôpital ? Terrie et Saff. Aucun des deux répond, alors quand j'ai su que le FBI y était, j'ai appelé Ben et Frank. Eux non plus ne répondent pas. Et y'avait don de sang. T'as fait ton don de sang, au fait ?
- Tu me poses sérieusement cette question ?
- Tu veux aller voir à St-Joseph ?
- Ou crois-tu que je vais, je suis pas dans mon bain, je suis dans la voiture.
- T'as pas le droit de parler au téléphone au volant, lui reproche Hetty.
- Excellente nouvelle, réplique-t-il sèchement avant de lui raccrocher au nez et de balancer le téléphone sur le siège passager.

Une fois à l'hôpital, Linus passe un long moment à tenter d'avoir des informations, mais il se heurte aux répliques officielle du FBI. Ils ne peuvent rien dire, pour la sécurité de tous. Il reste pourtant patient un bon moment, mais la patience n'est pas une qualité de Linus. Enfin, pas quand il considère qu'on le prend pour un imbécile. Il n'est pas étranger aux esprits échauffés qui précipitent le discours de l'Agent Lee. Et finalement, il n'a pas plus de réponses qu'avant le discours. Et ça ne lui plait pas. Et ça lui plait encore moins quand il chope une liste. Eh merde, ils sont tous là. Son téléphone sonne, pour la dix millième fois.

- Bordel, j'te jure que si tu rappelle, je ne te répondrai pas et en plus, je ne te dirai rien avant d'être rentré avec Nigel, compris ? OUi, ils sont tous sur la liste, Nigel, Terrie, Ben, tous le Powell en fait, et Frank. Wais, Saff aussi, mais qu'est-ce que ça peut faire. Non, j'ai pas encore de détails. Et il raccroche, sans plus de cérémonies. Et en voulant ranger son téléphone dans sa poche, on le bouscule et il en échappe son téléphone. Pas trop fort, juste assez pour que le boitier du téléphone s'ouvre et s,éparpille en trois parties, avec un raclement sinistre. Fait chier, gronde-t-il, de mauvaise humeur.

Elle ne pouvait pas tenir en place, c'était impossible et surtout impensable. Vicky n'arrivait pas très bien à gérer ce stress de savoir Hope toute seule à l'intérieur du bâtiment. Enfin... Elle n'était pas vraiment seule si on considère le personnel soignant qui est capable de prendre soin d'elle, mais ce n'était pas suffisant !
En s'entendant dire qu'elle ne pouvait pas mettre un pied à l'intérieur, elle s'énerva quelque peu et quand elle bouscula cette personne, il était déjà trop tard pour s'excuser. Victoria se baissa immédiatement et ramassa chacun des éléments du téléphone qu'elle venait de faire tomber. "Je suis désolée ! Tenez..." Dit-elle en se relevant. Elle tendit l'appareil à son propriétaire et reconnu là le patron d'Annie. "Linus, c'est ça ? Je suis la soeur d'Annie. Vous avez des proches à l'intérieur ?"

Margaret venait d'arriver. Quand elle avait lu dans le journal du matin que l'hôpital était en quarantaine, elle n'avait pas pu se retenir de venir jeter un oeil. Elle savait qu'aucun de ses proches du moins familialement parlant, ne se trouvait dans l'enceinte du bâtiment. Elle n'était toutefois pas sans supposer que Saffron s'y trouvait tout comme Terrie. Simple relation amicale ou non, la curiosité la pousse à se rendre sur place. Établie non loin d'un trio qu'elle identifia rapidement, Maggie prêta tout autant attention aux allées et venues du FBI qu'à la discussion que menait Hyun-Su, sa femme et Anders Weiss.

A l'entente d'une réponse, elle haussa un sourcil amusé. Les gens avaient parfois tendance à trop y croire, trop s'avancer ou bien se trahir seuls. Sans même tourner la tête dans leur direction, elle répondit : "Je suppose par votre réponse que vous en savez plus que nous sur ce qu'il se passe à l'intérieur parce qu'à moins d'avoir quelques connaissances supplémentaires ou une bonne relation avec le FBI, il n'y a aucun moyen de savoir la gravité de ce qu'il se passe et si la vie de ceux à l'intérieur est en danger." Enfin, elle leur fit face, dardant son regard sur Anders. "Alors, dans quelle catégorie vous positionnez-vous ?"