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I won't let you down

∞ ft. Heather

Une histoire de dingue, un truc de malade ! Non, décidément, Connor n'arrivait pas à se dire autre chose que ces phrases. Du jour au lendemain, tout s'écroulait autour de lui, comme un château de cartes soufflé par le vent. Peter avait disparu et il n'avait presque aucun souvenir. Il se rappelle seulement du coup de feu et de s'être précipité vers Peter avant de perdre connaissance. L'homme à la capuche lui en a fait voir de toutes les couleurs ! Il était grand et fort, lui pris au dépourvu. Il a un bien joli coquard et la lèvre inférieure fendue, ais ce n'est rien comparé à la douleur qu'il ressent d'avoir perdu con coéquipier. Le policier a déjà perdu beaucoup dans la vie. Lui qui ne voulait plus s'attacher à pourtant été très proche de Walker, ils étaient toujours ensemble, c'était devenu comme un frère pour lui. Et il rejoignait la longue liste des gens que Connor a perdue...
Dans son appartement vide de chaleur humaine, le flic se laisse complètement aller. En plus d'avoir perdu son partenaire et vu la tante de sa meilleure amie se faire embarquer, craquant totalement en avouant le meurtre de son petit-ami, Heather avait été arrêté et jeter en cabane ! C'est n'importe quoi se dit encore Connor quelques jours plus tard. Lui aussi a subi un interrogatoire et beaucoup trop de questions ont été posés sur Hetty et ses relations avec lui, sur son alibi le jour de l'événement. Connor a cherché, fouillé les rapports de police, questionner ses collègues sur l'implication de la jeune Spencer. ces types la pense mêlée à toute l'affaire, elle, cette blondinette joviale... Il a du mal à y croire, son cœur lui dit qu'elle n'est coupable de rien.

Désireux d'en avoir le cœur net, le lieutenant se lève de son canapé et part se vêtir. Aujourd'hui, pour la première fois depuis quatre jours, il va mettre le nez dehors ! Bien sûr, il faut être présentable et l'homme prend une douche et se redonner une allure humaine de play boy, construisant habilement cette façade de gros dur qui lui colle à la peau. Il sort enfin et, clope au bec, grimpe en voiture pour rejoindre le bureau du shérif. Il faut qu'il la voie !
« Salut Chris. Je viens voir une détenue. » dit-il a son collègue qui gardait la porte menant aux cellules. Il ne souhaite pas voir ses amis dans cet endroit, ça lui rappelle ce que Brennan a vécu en prison et les secrets qu'il a amenés dans la tombe... Chris l'informe que la jeune femme va bientôt être emmenée à Boise. Le FBI passera dans la fin de journée. Il est déjà midi, il faut faire vite, ces corniauds débarquent toujours sans prévenir ! « Je lui apporte son déjeuner. » répondit Connor en attrapant le plateau qui traînait là et quelques donuts qu'un collègue avait laissé sur son bureau. Personne n'ira contre Malone, il le sait et il passe sans souci les grilles pour rejoindre Heather.

« Hetty... » souffle-t-il en arrivant devant sa porte. Étonnement et malgré le fait d'avoir collé pas mal de monde entre ces murs, voir la blonde ici lui noue les entrailles. Son visage se referme alors qu'il entre sans la cellule et referme derrière lui. Un peu d'intimité ne fera pas de mal !

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Connor Malone

Elle fait la sourde oreille. Les flics ont beau lui parler, elle a les écouteurs collées aux oreilles, couchée sur le banc, elle lance, attrape, relance et rattrape une orange. Parfois, elle tape du pied ou entame le refrain d'une chanson. Ça lui permet de ne pas craquer. Elle s'ennuie à mourir. Son seul divertissement, à bien y réfléchir, c'est lorsqu'ils viennent l'interroger. Et la musique. Un cadeau de Linus. Accessoirement, c'est lui aussi l'orange. Quelle bonne blague ! HA HA ! Mais c'est divertissant. Ça lui permet de bouger un peu. Trois pas d'un côté, trois de l'autre, c'est pas ce qu'elle appelle pouvoir bouger. Elle se tape cinq kilomètres de course tous les matins. Dans sa cellule, elle est loin du compte. En fait, elle pourrait bien trouver de quoi se dépenser, mais comme la douche ne lui est pas très accessible eh bien elle reste tranquille. Mais juste pour bouger, elle est tout près de s'asseoir et de se balancer d'avant en arrière. Mais elle ne le fera pas. Elle préfère de loin la cellule à l'hôpital psy... au moins ici, ils ne vont pas la gaver de médicaments. Ils ne la gavent pas de grand chose d'ailleurs. Elle a faim.

Elle soupire, fixant le plafond, lançant et relançant l'orange. Elle entends qu,on approche, elle ferme les yeux. Elle s'arrange pour ne voir personne, jusqu'à ce qu'on tape sur son épaule. C'est si amusant de voir le visage effrayé du flic qui a osé la toucher lorsqu'elle sursaute. Comme si elle allait les tuer. Ils la prennent vraiment pour une tueuse de flic ? Un tueuse tout court ? Il faut dire qu'ils n'avaient pas particulièrement apprécier lorsqu'elle s'est emportée lorsqu'ils ont évoqué Errol. Ils avaient du la retenir pour qu'elle ne saute pas à la gorge de Wilcox. Il a été si mesquin. Elle entend son nom et elle reconnait la voix aussitôt. Elle ouvre les yeux, surprise, puis elle se redresse d'un coup. Elle entend bien pour une fille qui a les écouteurs sur les oreilles. Il finira bien par avouer que le iPod n'a plus de piles depuis 21h la veille.

- Connor !, s'exclame-t-elle, soudainement debout, en même temps que le sourire qui fleurit habituellement sur son visage lorsqu'ils se voient apparaît. Mais rapidement, il se fane, lorsqu'elle voit non seulement l'air de Connor, mais son regard passe aussi sur ses blessures. Oh non...

Elle qui avait fait un pas vers Connor recule lentement vers le fond de la cellule. Elle a soudainement l'air de quelqu'un qui vient d'être prise à faire une grosse bêtise. Une gamine prise sur le fait. Du moins elle ne a tout l'air en l'absence de maquillage et avec cet air peiné.

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∞ ft. Heather

Qui aurait pu croire que l'expérience serait aussi difficile... Connor n'a pas l'habitude de s'inquiéter du sort d ses conquêtes, il se fiche bien de ce qui peut leur arriver en dehors du plumard, mais là, c'est tout de même autre chose. Heather est devenue comme une amie, une régulière avec qui il partage plus que du sexe, il l'a emmené au restaurant d'Erika, ils font des virées à moto, elle a un truc fascinant même si elle le gave à trop parler par moments. Malgré la distance qu'il met chaque fois qu'ils ne sont pas ensemble, le bellâtre ouvre la porte de la cellule avec une boule au ventre. Il ose à peine la regarder quand il dépose le plateau en attirant son attention. Hetty a la même fatigue sur le visage que Brennan lorsqu'il était allé le voir les premières semaines. Le visage fermé, Heather du prendre peur de sa réaction.

La jeune femme recula et une moue triste se dessina sur le visage de Connor, essayant de laisser voir autre chose qu'une mine renfrognée. Toutes ces questions qu'ils lui avaient posées lors de son interrogatoire, peut-être l'avait-il conduite au purgatoire sans s'en rendre comte, encore troublé de la disparition de Peter... « Je t'ai apporté quelque chose à manger. Avec un petit supplément donuts piqué à ces idiots. » L'air de rien, il se cala contre le mur opposé de la cellule, lui intimant d'un geste de se nourrir. Il n'osait pas l'approcher, de crainte qu'elle ne s'enfonce un peu plus dans le mur - elle avait l'air si bouleversée - mais son visage était moins dur, il laissait entrevoir une souffrance qu'il ne montrait que rarement en présence d'une femme. « Il fallait que je te vois. » dit Connor en levant les yeux vers la blonde, brisant le silence pesant. « Bordel ! Comment on peut se retrouver dans une merde pareil ! » cracha-t-il en parlant de leur situation à tous, de la disparition de Peter et de leurs vies pourries par les collègues du Malone. Ils partaient simplement à la poursuite d'un criminel, comment ça a pu aussi mal tourné !? Encore une fois, ce fut la survie de Connor au détriment d'un de ses proches. Ça le met hors de lui ! D'un regard, il cherche dans les yeux bleus de son amie un signe, une explication. « On a peu de temps, je t'en prie raconte-moi tout ce qui s'est passé après qu'on soit parti avec Peter ! » demande-t-il en hâte en s'asseyant au plus près d'elle. Sa chaleur lui manque, il faut bien l'avouer, rester loin d'elle dans un moment pareil est douloureux, bien qu'il ne parvienne pas encore à se laisser aller à des gestes doux et tendre alors qu'elle doit avoir besoin d'une étreinte.

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Connor Malone

Oh, il vient lui porter son repas, comme c'est gentil. Mais elle ne bouge pas durant quelques secondes jusqu'à ce qu'il se cale dans le mur opposé et lui fasse signe de manger. Elle hésite un moment, puis elle retourne s'asseoir sur le banc. Un coup d'oeil au menu du jour, ironise-t-elle mentalement et elle opte pour le beigne, coloré à souhait.

- Ils font leur boulot, ils ne sont pas si idiots... dit-elle en prenant une idée et en ricanant. J'efpèr'qu'fefont'esdfonutfdfeWilcfoxf, dit-elle la bouche pleine.

Combler sa faim est sans doute la chose la plus satisfaisante de toute la vie. Surtout avec une dose massive de sucre et de gras. En même temps, elle aurait troqué ces donut pour du vrai café du Flo's ou du Fingertips plutôt que le café tout usage du poste de police. Un expresso bien tassé l'aurait comblée de bonheur. Mais bon, on fait avec ce qu'on a. Elle jette un coup d'oeil à Connor et son bref éclat de bonheur se ternit. Elle délaisse également le donut et va plutôt piocher dans le repas et non l'extra. Sans être mauvais, ça manque de saveur. Il faut dire que sa mère est une cuisinière exceptionnelle et que si ce n'est pas sa mère qui l'a cuisiné, tout lui semble fade. Elle envie presque Lizbeth que ce soit Linus qui cuisine pour elle. Il est doué lui aussi.

Elle tourne un regard perplexe vers Connor. Il devait la voir ? Pourquoi ? Wais, comment on peut se retrouver dans un bordel pareil.

- Suffit d'un peu d'S semble-t-il, dit-elle avec du pur mépris dans la voix.

Puis elle hausse les épaules et se met à manger, avec appétit, perdant un peu de son air de bête acculée au mur. Et comme les autres, il lui demande de raconter ce qui s'est passé. Elle se renfrogne. Lorsque Connor s’assoit, elle se tasse un peu, pour lui laisser un peu de place et accessoirement pour éviter qu'ils ne se touchent. Elle ne connait que trop bien l'effet qu'un contact avec Connor provoque chez elle. Elle l'a déjà expérimenté de plus d'une manière, voir de toutes les manières possible. Elle pousse un soupir contrarié et exaspéré.

- Je suis certaine que si tu viens me poser cette question, c'est que tu as déjà lu tous les rapports et les résumés d’interrogatoire. Ma version ne changera pas parce que c'est toi qui me le demande, dit-elle en mordant rageusement dans le petit pain.

En fait, s'ils la retenaient, c'était parce qu'au départ, elle avait balancé un alibi, comme ça, sans y réfléchir, limite paniquée lorsqu'elle avait commencé à comprendre ce qui s'était passée. Puis lorsqu'ils sont revenu, elle avait fournit une version un peu différente. Ne pouvait se rétracter ni sur son premier témoignage, si sur son second, elle avait préféré plaider que ça ne les regardait pas et qu'elle n'avait rien à y voir. Les flics n'avaient pas apprécié, d'autant plus qu'elle s'y tenait avec acharnement. Ils avaient tenté de la déstabiliser, en lui posant des questions indiscrètes et elle était restée ferme et butée, jusqu'à ce que Wilcox médise sur Errol, là elle avait pété un plomb et elle avait eu le temps de l'empoigner et le griffer à travers sa chemise avant que Powell et un autre agent arrive à la retenir.

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∞ ft. Heather

Heather se laissait apprivoiser et acceptait de manger quelque chose. Peut-être bien qu’elle avait raison, les collègues de Connor n'étaient pas idiots, ils étaient même très bons en règle générale, c'est juste que, en les connaissant aussi bien, il n'a pas supporté de passer un interrogatoire aussi ridicule où ils ont abordé des sujets déplacés et mis en accusation une jeune femme qu'il ne pense pas soupçonnable de quoi que ce soit. Il se méfie des femmes, il sait leur pouvoir et leurs ruses, mais concernant Heather, il avait un avis bien tranché. « Ouais, Wilcox adore les donuts avec plein de pépites, j'me gène pas. » dit-il, parvenant à sourire légèrement. La pauvre trouve le moyen de plaisanter dans un moment pareil, alors qu'ils sont dans une merde royale, avec tous ces policiers qui fouillent leurs vies. Connor a vu ses propres collègues mettre à sac le bureau et la maison de Peter, à la recherche d'indices, torturant psychologiquement Heather pour la mettre en accusation.

Le jeune homme a épluché les rapports malgré les interdictions et sa mise en repos, ayant besoin de comprendre comment tout cela a pu virer au cauchemar. Aucune erreur de la part des deux hommes, ils ont fait ce qu'il fallait en poursuivant le vandale, ils ne pouvaient se douter de l’existence d'un complice. Il fallait sauver le jeune otage ! Peter avait été touché, personne n'a vu d'où venait le coup mais si on croyait ce qui était écrit, le témoignage de Samantha était très flou. Elle disait être responsable, elle avait tué Walker sans se rappeler pourquoi ni comment. Aucune arme n'avait été retrouvé où on lui cachait des informations volontairement mais Heather n'était en rien concernée par tout ça ! Elle était rentré à l'intérieur... Mais comme elle le disait, il suffisait d'avoir un « S » quelque part pour être suspecté de nos jours. Et ça semble plausible. Spencer, Samantha... Tout était vraiment trop compliqué ! Depuis la disparition des campeurs, rien n'était plus normal à Lewiston, la mort de Samuel avait créé une vague de menaces étranges...

S’asseyant près de la jolie blonde, il fut surpris de son recul face à lui. D'ordinaire, ils n'ont pas ce genre de relation, ils se contentent de se jeter l'un sur l'autre, nus comme des vers. Hetty lui dit qu'elle ne changera pas sa version, se durcissant, se renfermant. « Oui, j'ai lu les rapports. Je ne te demande pas de changer ta version, je veux savoir si tu aurais quelque chose de plus à me dire... » confia le Malone à son amie. Il posa sa main sur la joue de la jeune femme pour avoir toute son attention. « Je ne peux pas croire que tu sois coupable, je le prouverais. Mais j'ai besoin de tout savoir pour te sortir de là  on a très peu de temps ! » dit-il dans un moment de sincérité et d'inquiétude qu'on ne lui connaît que peu. C'est la première fois qu'il s'inquiète autant pour quelqu'un en dehors des Savannah qui sont sa famille de cœur. Il ne s'inquiète même pas de ce qui peut arriver au travail de Penny alors qu'il tient à elle énormément. Sauf que là, il est inquiet... Heather ne doit pas payer pour un crime qu'elle n'a pas commis, Connor se refuse à une nouvelle injustice, hors de question qu'elle porte le chapeau pour quelqu'un comme Brennan l'a fait pour protéger son père, ce gros con qui bosse toujours au bureau du shérif.

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Connor Malone

Tout le monde connaissait Hetty à Lewiston. Les flics ne faisaient pas exception. Powell et Wilcox, en particulier. Trop de truc dans son témoignage ne concordaient pas avec qui est Hetty. Au grand dam de Powell, c'est lui qui avait soulevé les incohérence. Mais il ne pouvait pas les taire. Selon le rapport préliminaire du témoin, elle avait déclaré ne rien avoir vu, ni rien entendu, c'était que la poursuite d'un vandale après tout. Lorsqu'ils étaient revenu, avec les ambulanciers et tout, ils avaient reposé des questions et elle avait affirmé une autre fois qu'elle n'avait rien entendu. Innocemment, sans doute par surprise, Powell avait affirmé que c'était impossible qu'elle n'ait pas entendu le coup de feu. Wilcox avait sauté sur l'occasion pour renchérir. Elle avait eu l'air surprise selon eux. Surprise et coupable mais ils s'étaient mépris sur son air coupable. Plus tard, ils avaient déterminé que le vandale n'aurait pas du avoir le temps de bomber de S sur le mur si elle avait été quelque part dans la maison, que les chiens avaient du aboyer et Wilcox avait conclut que si elle prétendait ne rien avoir vu, ni entendu c'est qu'elle avait fait exprès. Wilcox avait eu l'air surprit de sa propre conclusion. Tellement surprit que la vidéo laisse presque voir du regret d'avoir forgé cette idée. Mais il était trop tard et Hetty n'avait rien trouvé à répliquer. Ils avaient prit sa réaction pour un aveu. Elle avait ensuite déclaré avoir entendu le coup de feu, mais il était trop tard, Wilcox avait du, à contre coeur, suggérer que ça prouvait qu'elle avait quelque chose à y voir puisqu'elle n'avait rien dire et qu'elle avait tenté de cacher l'information. Elle reconnaissait au moins une chose. Elle avait paniqué lorsqu'elle avait comprit ce qui s'était passé. Elle avait tenté de se défendre en disant qu'elle n'avait rien entendu parce qu'elle ne pouvait pas entendre le coup de feu, mais lorsqu'ils lui en avaient demandé la raison, elle s'était fermée. Elle n'avait rien voulu dire de plus. Elle soutenait seulement que ça n'avait aucun rapport avec cette histoire. Ils auraient bien voulu la croire, mais ils ne le pouvaient pas. Mais ils n'avaient pas plus de preuves pour l'incriminer. La seule chose qu'ils pouvaient faire, c'est mettre la pression pour qu'elle avoue, soit son implication, soit ce qu'elle faisait. Et jusqu'à maintenant, elle n'avait cédé sur aucun des deux.

- J'ai rien de plus à te dire que ce que j'ai dit à Wilcox et Powell, répond-elle avec une certaine brusquerie, comme s'il lui avait reproché quoi que ce soit.

C'est peut-être le cas, elle est de toute manière sur la défensive depuis quelques jours et elle a l'impression que tout le monde la croit coupable. À bien y réfléchir, c'est bel et bien le cas. Connor aussi si ça se trouve. Et il n'est pas question qu'elle se laisse avoir. Elle aurait bien protester de ne pas la toucher, mais si elle se crispe un moment, elle abandonne rapidement toute tentative de s'échapper. Pourquoi elle le ferait ? Ce serait si agréable de totalement s'abandonner entre ses mains. Elle aurait bien besoin de se décharger de toutes ses émotions, de toutes ses questions et de toute sa rage qu'on se joue d'elle. Mais ici, elle ne peut pas fuit, elle ne peut pas non plus attaquer. Elle a l'impression d'être une bête captive et c'est peut-être ce qu'elle est. Elle se sent honteusement sur le point de craquer et elle passe tout près de fondre en larmes, mais elle est la fille de Michael Spencer. Son regard humide s'assèche soudainement et elle serre la mâchoire. Une inspiration et elle soutien le regard de Connor.

- Je suis fille de flic, tu te rappelles ? Ça, personne ne pouvait l'oublier. Heather Spencer n'était pas flic parce qu'elle avait séché, la dernière année, tout ce qui aurait pu lui faire obtenir son diplôme. Il n'y a aucune preuve de mon innocence, Connor. Aucune. En fait si, mais elle refusait de le dire. Elle hoche la tête. Mais je te jure que je n'y suis pour rien dans tout ça. C'était qu'un vandale... Elle pâlit brusquement. Je suis même pas allé voir ce qu'il avait fait comme dégât... j'ai vu le S que plus tard, quand les flics sont arrivés. C'est d'ailleurs devant ce S, un seau et du diluant à la main qu'ils l'avaient trouvés. Je croyais que c'était qu'un vandale, Connor. Une vague de honte et de remords la submerge. Pourquoi j'ai pas compris ce qui se passait ? J'aurais du ! Elle n'est pas idiote pourtant. C'est une fille de flic, non ? Elle aurait du savoir. Wilcox a raison, je vous ai conduit dans un piège... j'aurais du entendre les chiens. Je te jure que je savais pas, Connor. Pourquoi j'ai pas entendu les chiens ? répète-t-elle avec un ton de voix qui frôle la frontière de l'hystérie.

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∞ ft. Heather

Le moment était intense, l'atmosphère pesante. Les deux jeunes gens se trouvaient dans une drôle de position, chacun ne sachant pas ce qu'il convenait de faire. Heather était accusée d'un crime qu'elle n'avait pas commis et Connor se posait en victime, seul rescapé de l'attaque contre son partenaire et lui. Il avait encore quelques traces de cette fichue peinture sur le torse, elle est tenace et utiliser du dissolvant lui donne al au crâne au bout d'un moment, ce n'est pas une odeur recommandée et l'appartement empeste l'alcool – mais pas celui qu'on boit malheureusement ! Il n'ose même pas fumer à l'intérieur, ouvre tout et sors fumer dans la cour de son immeuble. Tout ça à cause d'une raclure qui se permet de jouer avec la vie des gens depuis plus qu'un an ! Et maintenant il s'en prend à Heather en lui faisant porte le chapeau pour un soi-disant bruit non entendu... La blonde a tout dit aux policiers, elle ne cache rien et Connor le croit. Peut-être la lueur dans ses yeux qui semble sincère, il ne saurait le dire.

Mais il promet de la faire sortir, il prouvera son innocence et aidera à sa réintégration. Il n'a pas eu beaucoup de succès avec son meilleur ami et la peur lui noue les entrailles de s'imaginer dans la même situation avec Heather. « Ouais, je sais. Je connais assez bien ton père. » répondit le jeune homme, connaissant depuis toujours la réputation de Michael Spencer. Il admire son travail avec les chiens, ils sont d'une efficacité redoutable ! Mais la confiance se perd dans les paroles de la blondinette et la main de son ami retombe doucement. Elle clame son innocence comme une désespérée  Connor entendrait presque son propre cœur se briser. D'habitude, il reste indifférent aux plaintes des suspects, cherchant la vérité plus que de se morfondre, mais là, c'est différent. Hetty est une amie, quelqu'un qu'il côtoie souvent, il ne peut laisser une injustice se faire. « Hey ! Hey ! Hey ! Calmes toi !! Je te crois. Ils le verront tôt ou tard ! » réplique Connor en tentant d'apaiser la blonde. La situation s'empire d'heure en heure et cette fois, le FBI ne va plus tarder. Le stress monte en lui, son cœur s'accélère à mesure qu'elle parle de ce qui s'est passé. Nul ne sait pourquoi elle n'a rien entendu, c'est étrange ais cela peut arriver. Peut-être que... Et si le coupable connaissait les chiens ? « Heather, tu ne nous as pas conduit dans un piège. Tu as fait ce que tout bon citoyen aurait fait devant un vandale, tu as appelé la police ! » dit-il un peu plus sèchement qu'il ne l'aurait voulu. « Il y a plusieurs possibilités concernant le fait de ne pas avoir entendu les chiens, on trouvera. Ça fait trop longtemps qu'il nous menace ce -S ! »

Heather continuait de se blâmer de ne pas avoir entendu ses chiens. Il se pouvait qu'ils aient connu la personne ou une odeur particulière, il y avait une enquête à mener de ce coté-là avant toute chose ! Mais le jeune homme avait lu les rapports et dépositions, il ne pouvait se résoudre à ce que ce soit aussi évidant. On entend des voix au loin. Merde ! « Le FBI ! » s'exclame Connor. Ils doivent être en train de préparer les papiers de transfert et s'échanger des mondanités. Il y avait encore quelques minutes. « Garde le foi. Je ne te laisserais pas tomber. » souffla le Malone en prenant doucement la main de son amie. Ses yeux se plantèrent dans ceux d'Heather, c'est fou ce que la détresse de la jeune femme l'atteint, il ressent la même. Sans crier gare, Connor agrippe brusquement Heather en posant la main à l'arrière de son crâne et plaque ses lèvres contre les siennes avec force. Il ne peut se résoudre à laisser le FBI l'emmener sans lui montrer sa détermination. Si elle reste longtemps, c'est sûr que sa présence et leurs ébats lui manqueront. Il se laisse aller dans cet échange sauvage. C'est comme un manque pour le Malone, lui qui ne met plus un pied devant l'autre depuis la disparition de Peter. La ville est en émoi, Penny est occupée, Heather en cage, et certaines autres qu'il tiendra secret ne sont pas disponibles. Il faut qu'il se donne encore une fois, même si ça ne va pas jusqu’au bout mais ressentir la chaleur de la blonde une dernière fois.
Un bruit de porte se fait entendre, ils arrivent, ils sont dans le couloir... La raison les rappelle à l'ordre et Connor s'éloignent de son amie en se mordant la lèvre. Il prend une grande inspiration. Il reconnaît les pas de Penny dans le couloir, sa démarche est si particulière. « Oh non, Penny. » soupire Heather.

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Connor Malone

Elle se fiche de ce que les autres peuvent bien en penser. Qu'ils la croient tous coupable, elle n'en a rien à faire. Lui, il doit la croire. Il doit croire qu'elle n'aurait jamais fait ça. Qu'elle ne lui aurait jamais fait ça. Elle est fille de flic, elle connait tout ça ces trucs de coéquipiers et elle sait que c'est comme ça. Y a qu'à voir Powell et Wilcox. Papa et maman. Peter et Connor. C'est un lien de loyauté étroit. On met toute sa confiance sur son coéquipier, il devient un rempart face aux risques du métier. Bon, Lewiston, c'pas New-York, mais ça reste un coéquipier.

Mais oui, elle doit se calmer, elle n'arrive plus à réfléchir. La panique ne sert à rien, il faut réfléchir. Oui, il y a des possibilités qu'elle n'ait pas entendu les chiens. On trouvera ? Non, ils trouveront. Elle ne peut rien faire ici. Non, il se trompe, elle n'est pas tout bon citoyen, elle est fille de flic et elle a une quinzaine de chiens surentraînés.

- Si j'avais su, j'aurais lâché les chiens plutôt que de vous appelersouffle-t-elle tandis qu'il essaie de la réconforter. Elle lui accorde les points pour l'effort, mais ça ne fonctionne pas. Elle n'a pas entendu les chiens. Et ça, ça la taraude. Les chiens, Connor ! Michael doit le savoir, dit-elle en utilisant le prénom de son père plutôt que le papa dont elle use habituellement. Oui, Michael saura quoi faire de cette information.

Garde la foi ? Comme ne pas l'avoir ? Il vient de dire qu'il la croit. Et qu'il ne la laissera pas tomber ? Mais le FBI ? Soudainement trop d'informations totalement à des lieux de celles qu'elle avait en tête, sans parler de ce baiser. Oh bon sang quel baiser ! Bizarrement, rien à voir avec ceux qu'ils échangeaient habituellement. Rien à voir parce que ça s'arrêtait là. Les autres se poursuivaient jusqu'à l'orgasme, ils n'étaient que préliminaires.

- Oh...

Ça c'était un tout qui s'arrêterait là, maintenant. Beaucoup trop bref, déplore-t-elle lorsqu'il s'éloigne. Mais le mot FBI a fait son effet. Mais si elle n'avait pas été aussi déboussolée, FBI ou pas... elle aurait profiter de ce baiser bien plus longtemps. Éternellement, pourquoi pas. Mais oui, on approche.

- Le FBI ?

Bizarrement, elle se sent presque prêt à affronter le FBI, voir le monde entier s'il le faut.

Terminé ♥