A little party never hurt anybody

Shaggie

Lorsqu'elle avait reçu le message, Maggie n'avait pas hésité une seconde avant de chercher la tenue idéale pour la soirée. Et à en juger par l'état de ses collants, elle préféra le jean à la robe. Ce qu'elle détestait ça. Elle n'en portait quasiment jamais. Une habitude prise toute petite déjà lorsque sa mère faisait l'effort de l'habiller d'une jolie jupe fleurie ou bien encore lorsqu'elle était devenue cheerleader. "Je sors !" Annonça-t-elle simplement à l'ensemble de la maison qui évoluait dans le salon. Sa mère à sa lecture, son frère a ... elle ne savait jamais trop quoi et sa soeur au piano. "Tu vas où ?" Killian. Bien sûr. Il s'était aussitôt redressé comme s'il était le père de famille et veillait à ce que sa fille ne sorte pas trop tard et avec n'importe qui. "Ron est de passage en ville, on va aller se faire un ciné." Joli mensonge pour un joli sourire et elle enfila sa veste ou plutôt son gilet léger vu le temps. "Tu ne devrais pas traîner avec elle. Elle a eu un bébé, un b-é-b-é." Insista-t-il comme si cela faisait d'elle une personne à ne pas côtoyer. "C'est pas contagieux Killian, tu sais ? Et je fais ce que je veux !" "Killian..." Et leur mère déclara l'échange terminé. "Amuse-toi bien." Ajouta-t-elle simplement pour toute bénédiction. Maggie s'empressa alors de quitter la maison pour rejoindre sa meilleure amie, ne voulant pas que son frère s'interpose encore.

Elle se rejoignirent rapidement et après une étreinte de retrouvailles, Sharon fut celle à proposer d'aller au bar. Il venait d'ouvrir et avait une boisson qui faisait fureur ça et bien sûr, la présence de quelques jeunes de leur âge, chose qui ne pouvait pas faire de mal à Sharon qui se retrouvait coincée dans les couches depuis un peu plus d'un an. Elles commencèrent alors à boire et Maggie jura sur tout ce qu'elle connaissait qu'elle n'avait jamais rien goûté d'aussi bien que cet Imaginaerum ! Elle en prit peut-être deux ou bien peut-être six et se découvrit plus ouverte à toute proposition au bout d'un certain temps. Enfin, elle commença à s'insurger de cette vie misérable et de ce dont elles étaient privées. Sharon de sa jeunesse, Margaret... de sa jeunesse. L'une par un bébé, l'autre par des études et une grand-mère Me très dictatrice. "On est jeunes, on est censés passer notre temps à boire. On est censé se conduire mal et on est censé baiser comme des malades. On est là pour, pour faire la fête, c’est ça être jeune. Y’en a quelques un qui vont faire une overdose, ou qui vont péter les plombs. Mais Charles Darwin a dit : « On ne fait pas une omelette sans casser quelques œufs ». C’est d’ça qu’il s’agit au bout du compte : Casser des œufs. Et casser des œufs ça veut dire se déchirer la tronche avec un cocktail de dur. Si vous pouviez seulement vous voir en ce moment, ça me fend le cœur." Finit-elle avec une mine faussement désolée et très concentrée en prenant sa meilleure amie et leur nouveau meilleur ami, qui leur avait gentiment offert un comprimé du bonheur, par les épaules. "Moi je dis, on n'a pas assez bu ! Qui a des œufs ! Je veux casser un œuf ! JE DOIS CASSER UN ŒUF !"

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Shaggie

Sortir, bouger, prendre l'air et ne pas entendre de pleurs ou changer de couches toutes les heures... C'était ce dont avait besoin Sharon dernièrement. Ne vous y méprenez pas, elle est maman et elle aime sa fille plus que tout. C'est juste qu'elle est jeune et que depuis qu'elle a appris sa grossesse, c'est comme si elle ne vivait plus. Ses parents l'ont éloignée de tout ce qui comptait pour elle et elle le supportait mal. Ca faisait un peu plus d'un an maintenant qu'elle ne vivait plus vraiment pour elle.
Alors aujourd'hui, elle avait décidé que c'était fini! Boise, c'est pas si mal, mais évidement Lewiston c'est beaucoup mieux. Elle avait prétexté un service complet au boulot, que son patron avait demandé pour qu'elle le dépanne. Et c'était tout ce que ses parents avaient eu besoin pour accepter. Pour eux, elle prenait des responsabilités et c'était bien pour elle et pour Anna. Sa fille était donc restée toute la journée avec sa mère et ce serait pareil pour la soirée et une partie de la nuit! Rapidement, la blondinette avait envoyé un message à sa meilleure amie. Sa soeur de coeur, celle qui la comprenait mieux que personne et sur qui elle avait toujours pu compter dès son arrivée en Amérique. Margaret était le genre de fille qui pouvait faire n'importe quoi avec elle, s'amuser, se mettre en colère et... Les bétises aussi...

Sharon portait son jean's troué et un débardeur qu'elle aimait beaucoup. Pas la peine de mettre plus, elles allaient s'éclater et elle n'aurait sûrement pas froid. Elle arriva enfin au point de rendez vous et les retrouvailles se firent dans la bonne humeur. La soirée battait de son plein et les deux filles se retrouvèrent dans ce nouveau bar. Il venait d'ouvrir et tous ceux de Lewiston qu'elle connaissait ne faisaient que d'en parler. Quel bonheur d'y entrer, de se sentir maître de prendre des décisions par elle même, de pouvoir cottoyer des gens de son âge, de s'amuser jusqu'à ne plus savoir l'heure qu'il est. Les cocktails, Sharon n'y a jamais vraiment goûté mais il faut dire que ce que la carte promet est alléchant. Alors, elle se laisse aller, avec Maggie, elles boivent sans se soucier du nombre de verre, elle se défoule, elle danse et puis, elle fronce les sourcils quand elle se rend compte qu'elle ne comprend pas grand chose à ce que raconte Maggie. " Dans le genre philosophe bourrée, t'es la meilleure Winnie! Et en plus tu sais quoi? T'es deux... Comment tu fais ça? On est des dures nous! Y'a rien qui peut nous arrêter parce que... Parce que ben... On est Shaggie! Ouais! Et même qu'on en a rien a foutre de ce qu'ils pensent, notre jeunesse, elle est à nous, pas à eux!" Dit-elle en se laissant emporter un peu plus loin. Maggie voulait des oeufs, elle pourrait lui en trouver. Mais son attention fut attirée par cette musique. " NAAAAAAAAAN c'est les Spice Girls! Maggie aller viens!! On se fait la choré et après, j'te promets, on va chercher des oeufs et on les balance n'importe où!"

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"Deux comme moi. PAS POSSIBLE !" Ricana-t-elle bêtement en tentant de tenir droit les mains sur les hanches comme pour montrer son mécontentement. "Ouais à nous. A NOUS LES POUILLEUX !" Hurla-t-elle en se laissant entraîner sur la piste de danse, levant le bras pour montrer tout son pouvoir. Et elle se dandina sans pudeur à l'inverse de son habitude. "Stop right now !" Chantonna-t-elle en sautillant en tenant les mains de sa meilleure amie face à elle.

Enfin la chanson s'arrêta et Maggie saisit l'occasion pour traîner Sharon plus loin, dans un recoin. "Cap de récupérer les œufs dans les cuisines là ?" Et elle n'attendit même pas pour se glisser à quatre pattes comme si ça pouvait la dissimuler, du côté des cuisines. Ce n'était pas très grand, sans doute plus pour les employés que les habitués qui venaient là que pour boire, ce que le duo shaggie avait bien sûr démontré avec brio. Elle se redressa enfin et rigolant ou plutôt gloussant un peu trop fort, s'empressa de chercher des œufs. "J'AI !" Cria-t-elle alors que la porte s'ouvrait sur le barman à qui elle sourit férocement. "Salut." Dit-elle avec une nonchalance presque extraordinaire. "Dis, on s'est perdu, on cherchait les toilettes, tu ne saurais pas où c'est ?" Le gars était jeune, presque autant qu'elle, un an de plus peut-être si Maggie se souvenait du groupe d'intellos du lycée. Elle joua les mignonnes, laissant la boite d’œufs entre les mains de Sharon en focalisant l'attention sur elle, elle était douée pour ça. "C'est dommage que tu travailles, on aurait pu boire un verre ensemble." Continua-t-elle alors que le barman restait muet la fixant en jetant des coups d'oeil à la jeune blonde à ses côtés. "J-Toilettes. Ils sont par là." Dit-il finalement et Margaret laissa un grand sourire apparaître. Elle plaça ses mains sur ses épaules et le retourna pour qu'il soit face à la porte et les laisse sortir en s'en éloignant. "Merci." Dit-elle en lui voulant lui laisser une marque sur la joue, chose qui aurait réussi si elle avait mis du rouge à lèvres.

Alors, les deux filles sortirent et slalomèrent rapidement jusqu'à la sortie de l'Imaginaerum sous le regard du barman qui devait sans doute considérer ce jour comme son jour de chance puisque deux des filles les plus populaires, Sharon sans doute grâce à Maggie, la riche héritière, bien que ce soit flou sur ce point, venaient de faire amies-amies avec lui. "Alors, par où on commence ?" Dit-elle en ouvrant la boite d’œufs toujours entre les mains de Sharon.

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"Bha si j'te dis que tu es deux! AHHHH mais en fait c'est ça! Tu es une super magicienne et tu me l'as jamais dit! Pourquoi tu ne me l'a jamais dis? J'suis ta meilleure amie après tout!" Dit-elle avant de stopper tout geste en entendant la musique qui passait. Elle ne pouvait pas rater ça! Les Spice Girls c'était juste le groupe de nanas qu'elle adorait et qui montrait combien on pouvait faire ce qu'on veut malgré qu'on est une fille. Elle se déhanchait en chantant à tue tête, c'était juste top de pouvoir se laisser aller alors que sa vie était sans arrêt dirigée. Par ses parents, par son rôle de mère... Et Margaret était la meilleure personne avec qui le faire. Elles pourraient conquérir le monde si elles le voulaient ces deux là.

La chanson finie, les deux amies se retrouvèrent un peu plus loin et Sharon regarda comme si elle était outrée que Maggie émette le fait que peut-être elle n'était pas cap. " Bien sur que je suis cap! Tu me connais non?" Dit-elle tout en regardant autour d'elle. Elle se baissa et suivit le mouvement de Maggie. Elles étaient belles à quatre pattes, mais elles s'en foutaient. Une fois les oeufs en mains, elles auraient pu se faire remballer par le barman, mais les filles en avaient plus d'une dans leur poche. Un peu de charme, ça fonctionnait toujours. Sharon, les oeufs en main, laissa faire Margaret non sans lancer des regards et sourires charmeurs vers le jeune homme qui fut bien vite déstabilisé. Ces deux là étaient connues et même si ça faisait un an qu'elle n'était plus à Lewiston, ça ne changeait rien. Un bisous sur la joue et elles sortirent tout en riant. Sharon se sentait bien, elle ouvrit la boite, la regarda et regarda sa meilleur amie. " Et si on allait balancer ça sur la voiture de cette vipère de Meredith? Oh! Non, je sais, viens, on va à l'école!!"

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Elle hocha la tête. L'école, ouais. Enfin, elle aurait préféré la voiture à choisir. "Attends, attends ! On va être fichées si on y va. Les caméras..." Trouva-t-elle pour justification. Même éméchée, elle ne pouvait pas s'empêcher de penser à sa réputation, sa parfaite réputation qu'elle ne pouvait pas ternir, même pour Sharon. Superficielle qu'elle était. "Viens." Et elle traîna son amie jusqu'à la fameuse voiture énoncée plus tôt. "Je t'en prie." Et elle s'écarta, tenant un peu moins bien sur ses jambes qu'elle l'aurait cru, s'adossant nonchalamment contre un lampadaire refusant de montrer à un quelconque passant que l'alcool vibrait par tous les pores de sa peau et dans la totalité de son corps. Elle mentirait même si elle prétendait ne pas avoir la tête qui lui tournait. Elle se rappelait maintenant pourquoi elle évitait l'alcool mais plus que ça, c'était la réaction de Killian qui lui faisait peur. Elle allait encore en entendre parler pendant des heures et s'il ne la harcelait pas jusque dans sa chambre, elle aurait de la chance. A coup sûr, il lui reprocherait à la fois d'être sortie sans lui puis d'être sortie tout court et enfin, d'être sortie avec Sharon. Elle jura que s'il sortait une seule réflexion sur son amie, elle lui casserait le nez.  Sur cette bonne résolution, elle rejoignit Sharon en prenant un oeuf, le lançant de toute ses forces. A la fois en colère contre son frère qui l'énervait avant même qu'elle le voit et mauvaise vis à vis de Meredith.

"On s'amuse bien les filles ?" Et elle redouta de faire un demi-tour sur elle-même. Qui ? Quoi ? Merde. Cette fois, grand-mère Me aurait su lui rappeler son langage peu recommandé. Une patrouille. Évidemment, c'était le quartier qui voulait ça. Là où riches et moins riches ses côtoyaient, les policiers patrouillaient. "Si tu veux courir, c'est le moment." Chuchota-t-elle en regardant son amie avant de se redresser devant l'homme bedonnant. C'était quoi son nom déjà ? Wilcox ? Ou c'était l'autre Wilcox ? Elle ne savait plus, elle n'était pas celle qui avait affaire à eux d'ordinaire. "Bonsoir." Trouva-t-elle judicieux de dire avec un sourire. "Vous voulez m'expliquer ce que c'est que cette histoire Mademoiselle Stark ?" Tiens, il connaissait son nom. Merde, merde. En même temps, ce n'était pas dur de le connaître, c'était une petite ville. "En fait ... Vous voulez vraiment toute l'histoire ?" Il hocha la tête et elle s'éclaircit la gorge. "Alors, euh, en réalité ..." "Mais avant vous allez toutes les deux souffler là-dedans. "Merde..." Ça lui avait échappé cette fois-ci. "Vous avez dit ?" "Non rien." Et elle se dévoua pour être la première. Après tout, son offre tenait toujours. Si Sharon voulait s'enfuir pour ne pas revenir de suite chez ses parents, elle pouvait. Maggie jurait de ralentir les policiers et Sharon le savait.
Elle souffla alors et regarda le visage du policier s'éclairer. "On a fait la fête Mademoiselle Stark ?" Elle grimaça vaguement avant d'offrir un sourire de petite fille sage. "Juste un peu. Ce n'est pas interdit ?" "Non. Mais dégrader un véhicule qui ne vous appartient pas l'est." "Ah ? J'aurai juré que c'était celui de mon frère alors il m'appartient un peu quand même." Et elle jouait si bien la comédie que ça pouvait mettre le doute. Brillante qu'elle était à l'école comme en dehors. Une Stark. Elle avait l'air navrée, sérieuse, honnête. Tout ce qu'il fallait. "Si vous me disiez ce qu'il s'est passé ?" Évidemment, il ne l'arrêterait pas sans preuves et certitudes et comme Sharon était avec elle, elle y échapperait sans doute aussi. Merci grand-mère Me pour inspirer autant de respect. "Et bien en fait... c’est l’histoire d’un petit ourson qui s’appelle... Arthur. Et y’a une fée, un jour, qui vient voir le petit ourson et qui lui dit : « Arthur tu vas partir à la recherche du Vase Magique ». Et elle lui donne une épée hmm... magique (ouais, parce qu’y a plein de trucs magiques dans l’histoire, bref) alors le petit ourson il se dit : « Heu, chercher le Vase Magique ça doit être drôlement difficile, alors il faut que je parte dans la forêt pour trouver des amis pour m’aider ». Alors il va voir son ami Lancelot... le cerf (parce que le cerf c’est majestueux comme ça), heu, Bohort le faisan et puis Léodagan... heu... l’ours, ouais c’est un ours aussi, c’est pas tout à fait le même ours mais bon. Donc Léodagan qui est le père de la femme du petit ourson, qui s’appelle Guenièvre la truite... non, non, parce que c’est la fille de... non c’est un ours aussi puisque c’est la fille de l’autre ours, non parce qu’après ça fait des machins mixtes, en fait un ours et une truite... non en fait ça va pas. Bref, sinon y’a Gauvain le neveu du petit ourson qui est le fils de sa sœur Anna, qui est restée à Tintagel avec sa mère Igerne la... bah non, ouais du coup je suis obligé de foutre des ours de partout sinon on pige plus rien dans la famille... Donc c’est des ours, en gros, enfin bref... Ils sont tous là et donc Petit Ourson il part avec sa troupe à la recherche du Vase Magique. Mais il le trouve pas, il le trouve pas parce qu’en fait pour la plupart d’entre eux c’est... c’est des nazes : ils sont hyper mous, ils sont bêtes, en plus y’en a qu’ont la trouille. Donc il décide de les faire bruler dans une grange pour s’en débarrasser... Donc la fée revient pour lui dire : « Attention petit ourson, il faut être gentil avec ses amis de la forêt » quand même c’est vrai, et du coup Petit Ourson il lui met un taquet dans la tête à la fée, comme ça : « BAH ! ». Alors la fée elle est comme ça et elle s’en va... et voilà et en fait il trouve pas le vase. En fait il est... il trouve pas... et Petit Ourson il fait de la dépression et tout les jours il se demande s’il va se tuer ou... pas..." Une pause théâtrale et elle acheva : "Enfin vous comprenez ? Et donc il faut que ses amis de la forêt ils s'occupent de Petit Ourson parce qu'ils aiment petit ourson et qu'il ne veulent pas le perdre. Alors ils lui propose une opération sous couverture, vous voyez le genre ? C'est pas une couette ou quoi, juste une couverture. Ils sont bien cachés et mettent en œuvre le plan pour faire sourire Petit Ourson mais il y a deux très gro...grands et nobles chiens qui surgissent. Ils font peur à Petit Ourson et ils veulent enfermer Petit Ourson parce qu'il ne savent pas que c'était une mission de sauvetage et que l'enfermer va le pousser à se tuer peut-être. Mais une fois que les compagnons de Petit Ourson ont tout expliqué aux nobles chiens, ils devraient se retirer parce qu'ils sont gentils dans le fond et qu'ils ne veulent pas créer de problèmes et être responsable d'un suicide. En plus les autres ils ont juré de venir nettoyer après parce que évidemment faut que ça reste sous couverture donc une fois Petit Ourson guéri, ils prévoient de revenir pour enlever toute trace de leur passage (ouais ce sont des espions de la forêt) et faire comme si rien ne s'était passé. Vous en dites quoi ? On peut faire ça non ?" On la regarda ahuri de toute part. Elle qui venait de sauter, beugler, mimer, donner vie à la pièce. "On étudie les légendes arthurienne cette année." Se justifia-t-elle ensuite avec une visage plus calme et souriant, innocente. Le policier qui lui faisait face soupira : "Wilcox ?" Ainsi donc, lui c'était Powell. "Laisse-les." Et il hocha la tête. "Très bien Mesdemoiselles. Mais vous nettoyez ça." Et Maggie tira sa manche, allant jusqu'à la voiture et commençant à enlever les traces. "Pas de problèmes Monsieur." Avec son petit sourire de fille sage. Au moins s'étaient-elles amusées jusque là.

Nettoyage complet. Les deux policiers les regardèrent puis Powell prit le bras de Sharon. "Très bien, vous allez venir avec nous maintenant. Vos parents sont très inquiets." "Quoi ? Non ! Attendez !" "Vous pouvez rentrer chez vous Mademoiselle Stark. Vous êtes chanceuse. Nous allons vous raccompagner mais Mademoiselle Griffin vient avec nous. Ses parents attendent au poste de police après avoir contacté votre mère Margaret. Tout le monde vous cherchaient." "Mais on ne faisait que s'amuser !" Justifia-t-elle alors que déjà, elles se retrouvaient embarquer dans le véhicule. "Ron ? ... Je suis désolée." C'était la faute de sa mère, c'était donc sa faute. Sa mère l'avait trahi parce qu'elle avait trahi son amie en révélant qu'elle était là. A moins que ce soit son frère qui l'y ait poussé. "Killian savait... Il a du tout dire."

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Fichées, les caméras... Sharon n'y avait pas pensé à tout ça! Malgré l'alcool, Maggie restait un minimum lucide et heureusement sinon dieu seul sait où elles auraient fini leur nuit... Sharon acquiesça alors et les deux jeunes filles se dirigèrent ensemble vers cette voiture. Elles s'en donnaient à coeur joie! C'était juste libérateur de pouvoir lancer ces oeufs. Ce n'était pas tant Meredith le problème. Quoique...

La partie de rigolade ne dura cependant pas très longtemps quand elles entendirent une grosse voix derrière elles. Evidement, il fallait qu'elles soient dérangées. Si au départ, elle allait rétorquer et proposer un oeuf en riant, quand elle vit qui c'était, elle soupira plus qu'autre chose. Courir? Et laisser Maggie gérer la crise toute seule? Hors de question! Alors elle se contenta de hocher la tête et sourire au duo de policier face à elle. La petite fête était finie, c'était clair maintenant. Après que Margaret ai soufflé dans le ballon, elle fit de même et regarda le policier. " Vous savez, ça fait un bon shampoing, vous devriez essayer sur vos cheveux aussi!" Une joli sourire sur le visage, elle n'eut le temps de rien dire de plus que sa meilleure amie partait déjà dans une tirade. Elle était incroyable! Sharon se retenait pour ne pas exploser de rire. Il fallait dire que son histoire était tirée par les cheveux et puis, il était dur de se contenir. Surtout en voyant leur tête dépitée! La blondinette retira son gilet pour aider Maggie à retirer le plus gros des oeufs qui étaient sur la voiture. Elle lui lançait des regards et sourires complices et un peu désolée en même temps que la fête se soit finie aussi tôt.

Sharon s'apprêtait à retourner s'amuser mais elle sentit qu'on lui agrippait le bras. "Mais... Mes parents..." La jeune femme soupira profondément et à la suite de la phrase du policier, elle savait qu'elle allait passer un sale quart d'heure. Elle l'aurait assumé le lendemain, une fois que l'alcool aurait été un peu moins présent dans son corps... Mais là... Toute penaude, elle monta dans la voiture et quand sa meilleure amie lui parla, elle lui offrit un grand sourire et un gros câlin." Je t'aime Winnie, tu le sais hein? On s'en fout, on s'est bien amusé et ton frère restera un imbécile toute sa vie... C'est pas de sa faute, il a les mauvais gènes et toi, tu es la meilleures des meilleures amies!" Elle colla un énorme bisous sur sa joue et quand Maggie fut déposée devant chez elle et que la voiture repartit, Sharon ne pu qu'en baisser la vitre pour continuer de danser avec le grand sourire. C'était sa façon de montrer que tout ça n'était pas grave. Même si au final, elle redoutait de retrouver ses parents...

Terminé