Linus O. Chatwood Maître Jedi Mensonges : 1296 Anniversaire : 04/11/1982
| Sujet: I think they've finally come the halcyon days - Kendra Sam 22 Aoû 2015 - 16:05 | |
| i think they've finally come the halcyon daysKendra Draper Une journée ensoleillée, quelques passages nuageux, pas de grosse chaleur, mais une brise fraîche. Que demander de plus à Lewiston ?
Une journée tout ce qu'il y a de plus banale et routinière. Un pur bonheur. Enfin, pas si routinière comme journée parce qu'il fait les courses. Ce n'est habituellement pas dans ses habitudes de faire les courses. Pas l'épicerie du moins. Habituellement, c'est Rosa ou Marley qui s'en chargent. Mais aujourd'hui, les enfants sont chez les grands-parents. Il devait passer au Fingertips, parce qu'il doit bien y retourner avant la rentrée. Oui, parce qu'il compte bien recommencer à travailler à la rentrée. Il n'a jamais vraiment arrêté en fait, il a profité de son congé de paternité (qu'il s'est accordé lui-même en fait) pour jouer avec les tremblements de terre.
Faire les courses, c'est une activité très reposante. Se balader dans les allées en poussant un chariot, se retenant de se donner un élan et se laisser rouler. Ça mettait leur mère en rogne, elle courait derrière eux et pestait d'avoir des enfants pareil, qui ne savaient pas se tenir, qu'est-ce qu'elle avait bien pu faire au Bon Dieu pour avoir des enfants pareil. La phrase habituelle des maman d'enfants turbulents. Mais avec le recul, on peut vraiment se demander ce qu'elle a fait pour mériter des enfants pareil. Ce qu,ils ont fait. Est-ce qu'on a vraiment les enfants qu'on mérite ? Il craint le pire en ce qui le concerne.
Les courses terminées, il passe à la caisse, ne souriant à personne, parce qu'il est comme ça. D'une élégance parfaite, un complet qui a du coûter au minimum une semaine de travail de la caissière, il s'en drape comme d'une armure. C"est si facile une fois qu'il a le bon costume d'être le type froid et désagréable qu,il affiche en presque permanence. À la maison, plus décontracté, il n'a pas besoin de se montrer tout à fait en contrôle. puis sort, poussant le chariot vers sa voiture. Lunettes de soleil sur le nez, il traverse le stationnement, impassible.
Son impassibilité se fissure pourtant lorsqu'il croise une femme blonde. Enfin, non, il ne la croise pas vraiment. Techniquement, il lui aurait carrément foncé dedans avec le chariot s'il n'avait pas eu la bonne pensée que ça allait lui causer des problèmes. En fait, il ne se soucie de personne vraiment en dehors de sa famille. Ils n'ont qu'à se pousser non ? Il retient le chariot et jusqu'à ce moment ou il lève les yeux vers le conducteur de l'autre chariot, il n'avait même pas remarqué que c'était une femme. Derrière ses verres fumés, il pose les yeux sur la femme et, contre toute attente, la reconnait. Pour en être certain, il retire ses verres fumés. Eh oui.
- Kendra ?
Un petit doute subsistait sur l'identité de la femme devant lui, mais dès qu'il prononce son prénom, l'hésitation disparaît. C'est bien Kendra. Il ne l'a pas vu depuis plus de dix ans et malgré la mauvaise période qu'ils vivaient tous les deux... enfin, tous les quatre, quoique dans le cas de Julian, ça ne s'est jamais arrêté, il la reconnait. Elle semble bien aller, ou du moins, elle a l'air moins mal en point que cette année là.
- Environ 11 ans, calcule-t-il, rapidement. Il ne parle pas nécessairement de la dernière fois qu'ils se sont vu. Il parle du bébé. Il ne l'a jamais vu, elle a quitté Lewiston avant sa naissance. Tu... tu as l'air bien, dit-il, d'un ton neutre, presque impassible, bien qu'elle l'ait connu plus expressif et moins sérieux.
Elle l'avait rarement vu si bien habillé. Habituellement vêtu d'un jeans et d'un vieux t-shirt qui semblaient de plus en plus grands à mesure que la drogue l'amaigrissait. De toute manière, ni l'un ni l'autre n'avait fière allure à l'époque. Mais maintenant, en apparence, au premier abord, ils sont nettement mieux. Il ne s'est jamais vraiment soucié de savoir si elle allait bien. En fait, il n'avait jamais vraiment songé à elle, sauf peut-être comme un mauvais souvenir de cette période. Mais de la voir, là, maintenant, qui semble assez bien aller, il se surprend à se dire qu'il est bien contente de la voir ainsi. Elle s'en est bien sortie. Durant une fraction de seconde, un tressaillement trahit un sourire, retenu. Linus a changé. Il s'en est sorti aussi.
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