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 If I could lose the pain and sorrow. I would do just anything

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MessageSujet: If I could lose the pain and sorrow. I would do just anything If I could lose the pain and sorrow.  I would do just anything  EmptyLun 15 Fév 2016 - 17:20



If I could lose the pain and sorrow.  I would do just anything

LORCAN & COLE


Plusieurs jours de solitudes, entrecoupés d'un quotidien peu passionnant. Ecrire, voir Nemesis pour ma jambe, écrire de nouveau, appeler mon éditeur, écrire encore, prendre soin de surveiller qu'aucun inconnu n'approche les enfants de Lorcan alors qu'ils sont à l'école, éviter de me faire arrêter pour comportement suspect, faire des recherches, et retourner encore écrire.

Laisser la fureur me servir de moteur pour les aventures de mon personnage ayant tout perdu. Plus que jamais je me sens proche de lui. Plus que jamais je sens cette présence étouffante sans nom qui hante son existence et lui a arracher ce qu'il avait de plus cher. Cette ombre pesante que j'avais toujours plus ou moins inconsciemment associé à mon amnésie était devenu cet être lâche, caché derrière ses messages, terrorisant la population locale.

J'étais tellement perdu dans cette frénésie nocive que j'attendais encore le dernier moment avant d'aller faire quelques courses. Manger au restaurant de l'hotel dans lequel je crechais perdait de son attrait après quelques mois.  Hors de question pour moi cependant d'affronter la cohue habituel de ce genre d'endroits. Je ciblais le magasin qui avait les horaires d'ouvertures les plus larges, et faisait toujours en sorte de m'y rendre avec assez de temps pour faire mes courses avant la fermeture. Rencontrant le moins de monde possible, pouvant être apte à ne pas surveiller mes affaires.

Je suis au Walmart, vaquant à mes occupations, ne cherchant pas à croiser les quelques personnes se trouvant là, ne cherchant pas à établir un contact à l'exception de mon argent donné au caissier au moment de payer. Une tâche simple, efficace et éprouvé à maintes reprises.

Une technique vite mise à mal cependant quand un vacarme au bout de mon rayon me fait sursauter. Un rire qui n'a rien de bien lucide, qui laisse l'alcool enroulait le chant stupide qui s’élève. Je me figes et n'est pas besoin de m'approcher de la montagne rose pour savoir le visage que je découvrirais en dessous si je prenais la peine. Je ne sais que faire, regardant à gauche, à droite. Notant l'air excéder du jeune étudiant qui n'est probablement pas payé assez cher pour supporter et nettoyer ce genre de spectacle. Je n'ai aucun droit de prendre le risque et pourtant je ne peux décemment pas le laisser se débattre comme un diable contre le papier hygiénique qui le submerge.

Je secoue la tête et agrippe le bras qui sort du désastre. Adresse un sourire désolé à l'employé qui s'est approché avant de redresser l'infirmier qui n'a rien de bien professionnel ou d'un père de famille, ce soir. Il ressemble à un enfant débridé ayant abusé d'une soirée un peu trop arrosé.

Je sais qu'il est valable de dire que je prends un énorme risque à l'approcher mais néanmoins, je ne peux pas le laisser en bonne conscience. - Lo ... Le ton de ma voix à une note triste plus que désapprobatrice en constatant son état. Cela me fait mal au coeur de le voir si mal en point. Il est vrai que nous ne connaissons pas vraiment, nous n'en avons pas eu le temps, pas réellement mais une voix me souffle que ce n'est pas dans ses habitudes.

- Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi ? L'interrogation est rhétorique, plus qu'adresser à lui, alors qu'il peine à retrouver son équilibre. Je ne peux décemment pas le ramener à ses enfants dans un état pareil. Je suis sur qu'il n'en apprécierait pas vraiment l'attention caché. Je ne pouvais pas non plus le garder près de moi sous peine de pousser ce mécréant à frapper si fort, qu'il ne se remettrait pas si facilement debout. Pas comme il tentait de le faire sur des jambes enivrés, mais sur un point psychologique. Je me souvenais encore parfaitement des notes douloureuses de sa voix lors de notre dernière rencontre. Ou ce qui aurait du être la dernière.
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MessageSujet: Re: If I could lose the pain and sorrow. I would do just anything If I could lose the pain and sorrow.  I would do just anything  EmptyMar 16 Fév 2016 - 17:26



If I could lose the pain and sorrow.  I would do just anything

LORCAN & COLE


Lorcan s'était faufilé hors de la maison. Sous le regard réprobateur de son père et après une courte conversation avec sa mère. « Je ne peux pas rester... » avait-il murmuré, ses doigts enfouis dans la tignasse brune de Zach, somnolant sur les genoux de maman.

Il n'en pouvait plus de vivre reclus. Terré dans la peur vibrante de faire quelque chose. N'importe quoi qui pour une obscure raison, déplairait à -S et le conduirait à blesser les garçons. Tout son être se révoltait contre la tyrannie insoluble qu'il leur avait été imposé. Dans un premier temps, il avait été hors de question de se laisser régir par ce genre d'individu. Sérieusement, Lorcan aurait volontiers parié sa vie contre sa liberté. Pour ce qu'être vivant valait de toute façon.

La donne était tout autre quand c'était la vie de Zach qu'on avait jeté dans la balance.

Son père avait remis l'alarme derrière lui. Il y avait quelques agents qui montaient la garde aussi. Cadeau de Penny, sa voisine qui connaissait bien les garçons. Elle l'avait enjoint au calme, mais le jeune homme avait bien compris qu'elle aussi, était démunie face à la menace invisible qu'était -S.

***

Ça faisait une heure que Lorcan contemplait le ciel se noircir et se piqueter d'étoiles. Assis sur le capot glacé de sa Chevrolet, l'humidité s'infiltrait dans son jeans et le froid lui arrachait quelques claquements de dents. Cela ne déviait pas son regard perdu dans les hauteurs, cherchant d'étoile en étoile, les vestiges d'une paire d'yeux clair et d'un rire si souvent mêlé au sien.

Ce souvenir simple suffit à étirer ses lèvres. Il les humidifia d'une nouvelle gorgée d'alcool, cuisante dans sa gorge alors que le froid le transperçait de part en part. « Je suis vivant. » se surprit-il à songer tristement. Ce n'était pas une pensée heureuse. Il doutait qu'elle le serait de nouveau un jour.

A moins d'un miracle. Mais il avait eu deux ans pour croire aux miracles. Deux ans à vivre comme un spectre.

Avant que le réel spectre ne débarque dans sa vie.

Connerie.

***

Affalé comme un vieux yaourt sur son caddie, Lorcan lorgnait d'un œil torve vers le rayon alcool. A cette heure, il n'y avait pas un chat au Walmart de Lewiston. Pas un chat, mais un stagiaire. Magasinier. Caissier en goguette. Bref, un type jeune et qui bossait là. Lui aussi il le reluquait d'un drôle d'air. Okay – il ne marchait pas totalement droit, mais est-ce que c'était une raison pour le dévisager de la sorte ?

« Hey Billy – » l'interpella t-il les joues rouges et les sourcils de travers du type bourré, ou en pétard. Ou les deux. Avant que le profil de Cole apparaisse dans les limites très restreintes de son champ de vision. Lorcan cligna des yeux. « Oh nom de dieu ! » Ni une ni deux, le jeune homme chopa Billy par la manche. « Billy, faut que tu m'aides ! » lança t-il comme si les cinq mots n'en formaient qu'un seul. Manque de bol, le type s'accrocha par réflexe à la première chose qui passait : un paquet de PQ.

Dans l'élan, l'employé fut expulsé de l'autre côté du caddie, un peu plus loin dans l'allée. La seconde d'après, une quantité effrayante de PQ vola dans les airs en direction de Lorcan.

***

Aïe.

C'est tout ce qui vint à l'esprit de Lorcan lorsqu'il ouvrit les yeux. Aïe à la tête, aïe aux cotes, aïe aux jambes, aïe aux fesses... aïe partout en fait.

Il essaya de se relever et du s'y reprendre à trois fois. Quelques chose était tombé sur lui. Tout le rayon papier toilette.

Quelque chose lui saisissait le bras ! Lorcan essaya de se débattre. Groggy – c'est que se prendre un rayon tout entier sur le coin de la gueule, ça a tendance à assommer son homme – et extrêmement bourré, il se retrouva nez à nez avec... « Lo... » « Hey Cole. » dit-il d'une petite voix, pendant que l'homme, passablement préoccupé, le maintenait en position debout. Ce qui était une bonne idée, parce que Lorcan avait des vertiges, et que tenir sur ses jambes était vraiment une tâche insurmontable sans son caddie pour l'aider à traîner sa carcasse dans les allées. Et puis à quoi bon se mettre debout quand il pouvait juste se laisser aller contre le corps chaud tout près de lui et laisser Cole soutenir tout son poids ? « Tu sens bon. »

« Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi ? »

Lorcan se lécha distraitement les lèvres. « Dodo. » décida t-il en nichant son visage dans son cou. Il tâtonna de ses mains pour les enfouir dans les poches de la veste de Cole, même si l'attention lui vaudrait un meurtre en bonne et due forme. Il fallait passer pas mal de barrière pour s'en prendre aux garçons. Même -S ne pouvait pas littéralement marcher sur sa mère pour zigouiller son fils. Et puis, il avait renoncé à Cole. Qu'est-ce qu'il y pouvait si le type avait décidé d’apparaître aléatoirement entre deux paquets de PQ ?

Peut-être que Cole allait lui-même décider de l'achever.

« Il est avec vous ? » demanda l'employé qui ne s'appelait sans doute pas Billy. Il approcha le caddie, rechargé d'une bouteille d'Absolut vodka et d'un paquet de doritos au fromage. « Parce que je vais devoir vous demander de l'aider à régler ses achats et de quitter le magasin. » Quitter le magasin. Dans sa tête bien trop créative ça sonnait comme se faire découper en petits morceaux et jeter dans les abysses du port le plus proche. Un rien de détresse dans la voix, le jeune homme couina en s'accrochant à Cole. « On retrouva jamais mon corps... »
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MessageSujet: Re: If I could lose the pain and sorrow. I would do just anything If I could lose the pain and sorrow.  I would do just anything  EmptyJeu 18 Fév 2016 - 19:10



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LORCAN & COLE


Comment je me retrouve avec un homme enfant sur les bras alors que je me fais fusiller du regard par un employé aigri ? Je pourrais vous dire que je n'en ai aucune idée mais ce serait mentir, et ne pas admettre que ma vie calme et tranquille a bien été bousculé depuis que le jeune infirmier est entré dans ma vie.

Même si à ce moment précis, je ne suis pas vraiment sur de la solution qui s'impose à moi. Je n'ai aucunement envie de mettre en danger ses enfants, et profitait de son état d'ébriété avancé pour m'accaparer son attention.

Bien que ce soit lui qui décide de faire une sieste improvisé sur moi, m'obligeant à passer un bras autour de sa taille pour le soutenir, alors qu'il agit avec moi avec une familiarité quelque peu déconcertante. Pas la peine de nier que le maître chanteur n'aurait pas surgi de sa boite, nous étions engagé sur le terrain d'une relation qui aurait pu devenir intime mais nous n'avions pas eu le luxe d'aller jusqu'à un premier rendez vous. Même si une petite voix traite me soufflait que nous avions bien grillé des étapes dans le procédé en me remémorant notre première nuit.

Je me demandais bien encore quel décision prendre à son encontre que je me faisais accosté avec le peu de politesse requise par sa position par l'employé du magasin. Je pouvais comprendre son agacement mais une partie de moi se révoltait et avait envie de protéger Lorcan de ces attaques sous entendus. L'envie de lui dire de lui laisser un peu de leste, il n'avait pas vraiment eu des semaines faciles récemment, ou même des mois, voir des années du peu que j'avais pu rassembler de nos trop bref conversations.

J'aurais aimé avoir le luxe de le connaître plus longuement mais la vie en avait décidé autrement.

Je regardais le contenu du caddie, et grimacer en apercevant la bouteille de vodka. Je ne le blâmais pas mais je n'allais pas le pousser non plus sciemment vers un coma éthylique. Au vu de son corps lourde et ses paupières mi closes, je pensais qu'il avait suffisamment bu pour la soirée. Je secouais légèrement la tête avant d'entendre Lorcan se mettre à couiner et raconter des histoires un peu étrange. Un frisson glissant le long de mon épiderme, avait il reçu d'autres menaces. De celle qui s'adressait à lui.

Je posais une main sur son crâne dans un geste que je voulais rassurant, et l'incitant à reposer sa tête sur mon épaule.

- On prendra juste les doritos ... Je lui adressais un sourire d'excuse avant de m'emparer du paquet, et le laisser retourner poser la vodka dans le rayon. J'aurais pu prendre le temps de reposer le caddie à sa place mais pour être tout à fait honnête, j'avais d'autres préoccupations et un poids mort à diriger vers les caisses.

Je regardais mon propre panier encore bien vide, et poussait un soupir, ce sera pour une prochaine fois.  

- Allez, Lo, aide moi un peu, on va payer pour les courses ... Je gardais mon bras autour de sa taille, luttant vaillement pour faire les deux mètres nous séparant des caisses automatiques. Je m'empressais de faire le nécessaire, laissant l'homme reposer son corps contre la machine, le temps pour moi de rassembler mes emplettes.

Je finissais par relever les yeux sur lui, et je devais prendre une décision rapide, espérant qu'il ne m'en tienne pas rigueur. Mais je ne pouvais décemment pas le ramener chez lui dans cet état, je le garderais près de moi, le temps de dessoûler un peu et le raccompagnerait après. Je finissais par prendre mes sacs et l'inspiration subite de le porter par dessus mon épaule dans un espoir de rendre la tâche moins ardu.

Les portes automatiques se refermaient derrière nous et j'inspectais les environs rapidement, notant la voiture du jeune et pinçant mon nez dans un geste désapprobateur. Il avait conduit jusqu'ici, dans un tel état. Il faudrait probablement lui rappeler les notions de sécurité routière. Il ne m'était pas seulement lui en danger mais les autres aussi. Ce n'était pas le moment de toute façon, il n'en retiendrait probablement pas un traître mot au vu de son état actuel. En attendant son inconscience me servait et je me dirigeais vers la voiture d'un pas décidé.

Le déposant sur le sol, et le regardant un court moment avant de lui sourire de manière à le mettre  en confiance. Espérant secrètement qu'il soit du genre à être docile quand il avait bu.

- Donne moi tes clés, Lorcan. Je tendais ma main, et attendait, non sans tenter de le soudoyer un peu pour acheter sa coopération. - On fera un détour par un fast food ou un café pour compléter ses délicieux doritos que tu as acheté.

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MessageSujet: Re: If I could lose the pain and sorrow. I would do just anything If I could lose the pain and sorrow.  I would do just anything  EmptyVen 19 Fév 2016 - 16:20



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LORCAN & COLE


Mmm, les doritos. Lorcan louchait avidement sur le paquet pendant que Cole s'en emparait en prenant soin de délaisser sa consœur, la bouteille de vodka. « Mais ça va me donner soif. » miaula le jeune homme, désemparé, alors que la bouteille s'éloignait avec le caddie et qu'un bras autour de sa taille l’entraînait vers les caisses.

Son regard tomba sur le panier presque vide de Cole. « T'as pas fait de courses ? » s'étonna t-il ingénument. Il avait les sourcils tout froncés en pleine réflexion. Puis sa bouche s'ouvrit sur un sourire aux anges. « T'es venu juste pour me sauver, c'est ça ? » Affectueusement, il glissa ses bras autour du cou de son sauveur attitré, et lui susurra à l'oreille. « Si tu veux, on partagera les doritos. » Il eut un petit rire à la fois amusé et ravi. Dans son état d'ébriété, et avec Cole tout près de lui, il se sentait presque bien. Comme si cerveau emballé par la présence de son héros mettait magiquement de côté tout le mal qui pesait lourdement sur son existence. Hmm, oui Cole avait des pouvoirs magiques. Il lui donnait envie de sourire, et de s'abandonner à sa présence incroyablement rassurante.

Puis la gravité changea brutalement. Lorcan poussa un cri de belette effarouchée sous le coup de la surprise, fit le point sur le nouveau paysage qui s'offrait à lui maintenant que le monde était inversé et – hmm... les fesses de Cole. Toutes proches de lui. Bringuebalé comme un sac, l'exercice n'était pas évident avec l'alcool qui lui remontait – ou descendait, dur à dire – dans les intestins, mais le jeune homme activa ses bras ballants pour tâter la marchandise là en bas. Même son postérieur avait été moulé par le Divin dans une envie de perfection ultime.

Lorcan en était là de ses réflexions lorsque ses pieds retrouvèrent le sol, et ses yeux le sourire de Cole. Cole lui souriait. C'était lui ou sa morne soirée prenait soudainement des airs de paradis ?

« Donne moi tes clés, Lorcan. » demanda t-il, rien sinon gentiment et avec cette patience que Lorcan lui jalousait. « On fera un détour par un fast food ou un café pour compléter ses délicieux doritos que tu as acheté. »

La proposition était tentante, mais Lorcan nia de la tête avec des airs de comploteur. « T'auras mes clés seulement si... » Il appuya sur l'ouverture centrale de la voiture. « On fait le trajet comme je veux. » Et il s'engouffra dans l’habitacle à toute vitesse.

Il était entré côté passager, parce qu'il se doutait bien que Cole voulait conduire et qu'il n'était pas état de lui refuser ça. Ça ne voulait pas dire qu'il ne comptait pas profiter de son avantage stratégique pour lui soutirer deux, trois conditions ! Une fois Cole sur le siège conducteur, le jeune homme rampa pas du tout gracieusement sur ses cuisses, se cala, dos contre la portière et les enroula tous les eux dans la ceinture de sécurité. « Comme ça. » exigea t-il, bien saucissonné contre son chauffeur. « Je te vois jamais plus de dix minutes. » se plaignit Lorcan en se tortillant pour se blottir le mieux possible. « Alors je veux en profiter au maximum ! » Il l'embrassa là-dessus. Sur la joue, parce qu'il avait encore un minimum de retenue et qu'il savait que Cole était un être à la timidité déconcertante. Puis lui vola un autre baiser, parce qu'il était faible et terriblement en manque d'affection. Et encore un troisième pour la route, avant de tirer les clés de sa poche et de se tordre pour les mettre dans le démarreur.

Satisfait, le jeune homme se recala, tête contre son épaule et les yeux posés sur le profil de sa mâchoire. Du bout de l'index, il en traça la ligne. Le bon sens voulait qu'il se méfie de cet homme si semblable à James, et qui débarquait dans sa vie avec son lot de ravages sous le bras. Seulement... il y avait autre chose. Quelque chose que Lorcan ne pouvait pas définir avec des mots, mais d'inexorable. Cole était inévitable, et Lorcan n'était en aucun cas équipé pour lui résister. « Je sais que tu fais pas parti des méchants. » dit-il machinalement à voix basse. « Si c'était le cas, je ferais le voyage dans le coffre. »
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MessageSujet: Re: If I could lose the pain and sorrow. I would do just anything If I could lose the pain and sorrow.  I would do just anything  EmptyDim 21 Fév 2016 - 12:03



If I could lose the pain and sorrow.  I would do just anything

LORCAN & COLE


Je pensais devoir lutter pour obtenir ce que je désirais, à savoir les clés de cette maudite voiture quand l'infirmier se glissa hors de l'emprise que j'avais sur lui pour se faufiler tel un anguille dans l'habitacle de la voiture. Mais apparemment, il était assez sage pour choisir le côté passager et me laissait faire le tour de la voiture pour prendre place sur le siège conducteur.

Et peut être que je m'étais réjoui d'une victoire trop simple, trop facile surtout en ayant un début d'idée de l'état d'ébriété de Lorcan. Peut être avais je sous estimé l'étendu des dégâts en espérant que les choses se passent simplement, sans encombre, que je puisse le reconduire et m'assurer de son état avant que la menace pesant sur notre existence se fasse entendre. Je n'avais aucun désir de lui faire du tort, et l'angoisse tordait mes organes douloureusement. J'aurais pu le laisser à son sort, épargnant ses enfants de la sorte, mais je ne pouvais tout simplement pas alors que c'est lui qui risquait d'en souffrir. Surtout en conduisant une voiture dans cet état. Alors oui j'avais sous estimé la situation, dans un désir d'espérer que les choses seraient simples et rapides, ni vu ni connu.

Je me retrouvais rapidement avec un poids sur les genoux, un corps chaud blotti contre le mien et des lèvres contre ma joue. Je ne pouvais nier que son comportement me touchait, et que j'aurais eu envie de pouvoir le protéger de ce danger inconnu qui tournait autour de lui, mais je devais admettre mon impuissance. Je n'avais rien d'un messie venant sauver la journée dans un élan spontané d'héroïsme. Non, j'étais un homme, ou ce qu'il pouvait en rester avec un tel vide dans son existence, et j'avais succombé à ce regard de miel chaud sucré qui était le sien.

Qui aurait pu croire que je sois si influençable. Et je ne pouvais m'empêcher de froncer les sourcils à sa dernière remarque. Pourquoi cette constatation, avait il pensé que j'étais une menace à son intégrité ou celle de ses enfants.

Je secouais la tête et laissait un sourire triste se peindre sur mon visage, il n'avait peut être pas tort après tout. Et son esprit sobre avait probablement toutes les raisons de se méfier de moi surtout avec les menaces qu'ils subissaient à côté.

Ce n'était cependant pas le moment de m’appesantir sur des questions qui resteraient sans réponse. Je laissais mon regard finalement rencontrer le sien. Un court moment, le temps de prendre une décision. Non, décidément je ne pouvais pas prendre le risque de le ramener à l’hôtel.

- Donne moi ton adresse, Lorcan. Je tentais de le soudoyer avec une main sur sa nuque, et un pouce traçant un léger cercle dans la peau de son cou.

- Je vais te ramener en sécurité.  Je ne savais pas vraiment comment je ferais pour rentrer chez moi, à cette heure tardive, les bus avaient bien évidemment arrêté de tourner mais je me voyais mal devoir lui voler sa voiture. Un bon bout de marche m'attendait probablement. Ce n'était pas d'une grande importance. Son bien être avant tout. - Est-ce que tes enfants sont chez toi ? As -tu quelqu'un qui les garde pour toi ? Parce que je voulais m'assurer que les enfants étaient en sécurité, parce que je voulais m'assurer que quelqu'un serait présent pour l'empêcher de se noyer dans son propre vomi quand l'alcool cesserait son effet euphorique et deviendrait ce regret de plus, une fois le matin venu. Je ne voulais pas être un regret et je voulais juste m'assurer qu'il rentre en un seul morceau. Je scrutais un instant son visage, sa proximité et finissait par reposer les mains sur le volant.

J'avais promis un détour par un fast food ou un café pour le dessoûler mais impossible dans une telle position, au pire, une fois sur place, je m'assurerais que la personne qui le recueillerait fasse en sorte de respecter mes mots pour moi. Si je ne devais plus le voir, je n'avais pas envie qu'il me prenne pour un menteur. Je tapotais avec un peu d'impatience le cuir du volant en attendant les informations nécessaires pour moi pour faire la route jusqu'à sa maison. Après tout, je n'étais pas certain que la maison que j'avais entraperçu, l'autrefois fut bien la sienne, il avait parlé de sa famille à ce moment là.
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MessageSujet: Re: If I could lose the pain and sorrow. I would do just anything If I could lose the pain and sorrow.  I would do just anything  EmptyLun 22 Fév 2016 - 19:51



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LORCAN & COLE


« Donne moi ton adresse, Lorcan. » demanda Cole. Lorcan ronronna de plaisir à la main passée dans sa nuque. « Je vais te ramener en sécurité. »

« Hmm, je suis déjà en sécurité. » susurra le jeune homme en fermant les yeux de bien-être. Il ne savait pas ce qu'il faisait là, et il savait encore moins comment Cole avait atterri dans sa voiture. Il ne pensait pas à la jambe de Zach cassée parce qu'il avait voulu revoir Cole. Il ne pensait pas non plus aux larmes qu'il avait refoulé pour ne pas effrayer les garçons.

Il ne pensait à rien d'autre qu'au contact de Cole qui le massait gentiment. Il se sentait bien, à l'aise, en sécurité. Ce n'était pas tellement son truc la sécurité. Lorcan se foutait éperdument de ce qui pouvait lui arriver. Il s'inquiétait pour ses fils en revanche.

Chaque seconde de chaque minute de chaque heure de chaque jour n'était qu'une perpétuelle angoisse de perdre les deux seules choses au monde qui vaillent encore la peine de vivre.

Sauf maintenant. Parce qu'il avait bu juste assez pour ne pas ressentir les mains glacées de l'angoisse et de la culpabilité se refermer sur lui. Il était avec une personne qui le faisait sentir à sa place et protégé pour la première fois depuis 2 ans. « Est-ce que tes enfants sont chez toi ? As -tu quelqu'un qui les garde pour toi ? »

Comptez sur Cole pour ramener au galop les tracas évacués à grandes lampées de vodka. Lorcan rouvrit de petits yeux en réflexion. « Les garçons sont chez mes parents. » Il reposa doucement sa tête dans le creux entre son cou et la naissance de son épaule. « Et ils sont sous protection maintenant. Ma voisine leur a assigné, elle travaille au bureau fédéral à Boise. » Ça faisait quand même beaucoup de mots et de notions compliqués dans la même phrase. Lorcan se lécha les lèvres le temps de réunir les neurones nécessaires au reste de sa tâche. Cole voulait son adresse. Son adresse... « 1004 Hatwai Road. » Quasiment la même que chez ses parents qui vivaient dans la même rue. « Tu trouveras facilement, c'est juuuuuste à côté de la maison où tu m'as emmené l'autre fois. Par là ! » Il était occupé à désigner une rue au pif lorsqu'il sentit les muscles de ses cuisses rouler en dessous de lui alors que Cole les mettait en route. « Je te fais pas trop mal à la jambe ? »

Lorcan remua son popotin pour caler le moins de poids possible sur sa jambe blessée. Puis se ré-intéressa à son visage dans un nouvel élan de tendresse. Un mini trou-noir plus tard, le jeune homme ne savait pas par où Cole était passé, ni combien de baisers il avait tenter de lui voler pendant le trajet. Seulement que sa maison apparaissait à travers le pare-brise. « Tu me ramènes vraiment chez moi ? » demanda t-il bêtement. « Tu vas venir chez moi avec moi ? » un sourire frondeur s'insinua sur ses lèvres. Lorcan détacha la ceinture et jeta ses jambes dehors en y allant au mental parce que son corps refusait vraiment de coopérer, hissa son poids en position debout et... dégringola aussi sec contre Cole qui venait de se lever à sa suite. « Tu vas venir chez moiiii. » fredonnait-il victorieux pendant que des bras le relevaient. Il se mit à rire et s'échoua contre une épaule vraiment confortable, y percha ses deux mains pour se tenir en équilibre précaire. « C'est un grand honneur que j'te fais là. Y a pas un homme qui a mis les pieds ici depuis pfiou... » Calcul mental, mathématiques ? Non, trop compliqué. «  Longtemps ! »
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MessageSujet: Re: If I could lose the pain and sorrow. I would do just anything If I could lose the pain and sorrow.  I would do just anything  EmptyMar 23 Fév 2016 - 13:20

Nouveau message


Expéditeur: Unknown
Destinataire: Cole Hawkins
Message reçu, aujourd'hui.

ien sûr que quelqu'un les surveille, je n'avais pas grand chose à faire ce soir, ça tombe bien ! Et si on jouait l'abruti... Tu connais le nouveau maire ? Tu devrais. Si tu ne veux pas que mon tour de surveillance ignore un début d'incendie va donc écrire mon nom sur la façade de sa maison, ce soir.
-S


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MessageSujet: Re: If I could lose the pain and sorrow. I would do just anything If I could lose the pain and sorrow.  I would do just anything  EmptyDim 28 Fév 2016 - 10:58



If I could lose the pain and sorrow.  I would do just anything

LORCAN & COLE


Si le voyage en voiture avait été de manière surprenante bien plus agréable que j'aurais pu l'escompté au vu de son état d'ébriété. Que j'étais peut être près à me laisser convaincre par ses yeux de chiens battus à le raccompagner à l'intérieur malgré cette voix dans ma tête qui me criait dans ma tête, de ne pas le mettre en danger, le fait qu'il me rassure en m'annonçant que ses enfants étaient surveillés par des autorités compétentes et sa tendresse particulièrement à mon égard avaient des arguments de poids contre les doutes qui me remplissaient constamment. C'était peut être la raison pour laquelle j'étais sorti de la voiture, que j'avais accepté son poids contre moi et lui souriait avec une affection évidente, que je laissais son rire réchauffait mon coeur un peu refroidi. Mais ce n'était pas la destinée qui nous attendait ... Mon téléphone vibra dans ma poche, me figeant aussitôt, il n'y avait que trois personnes s'amusant à m'envoyer des messages, l'un était avec moi, la deuxième n'avait aucune raison de s'intéresser à ma vie. Ce qui ne laissait que le troisième suspect. J'étais déjà figé d'horreur, alors que je me bougeais suffisament pour lire le message. J'avais retenu la leçon, et lisait le message aussitôt.

Toute couleur quitta mon visage alors que les mots s'imprimaient sur la rétine. J'avais baissé ma garde, et les enfants de Lorcan étaient une fois de plus menaçait par ma faute. Je devais m'éloigner au plus vite du jeune infirmier, je devais aussi aller exécuté la tâche qui était digne d'un adolescent en pleine crise. Ce maître chanteur avait la maturité d'un pré pubère mais la sécurité des enfants de Lorcan ne me laissait le choix que de m'exécuter.

- Lorcan, peux tu me rendre un service ? J'attendais son accord avant de secouer la tête d'un air décisif. - J'ai besoin que tu me prête ton téléphone et d'une bombe de peinture si tu en as une. Je comptais sur son état d'ébriété avançait pour qu'il ne pose pas trop de questions, et je remerciais le seigneur quand il fronçait à peine les sourcils avant de sortir son portable et me le tendre après avoir déverrouillé l'écran. Il se dirigeait en titubant vers ce qui semblait être le garage. Je cherchais rapidement le contact que j'espérais y trouver et prenait une profonde inspiration avant que la sonnerie ne se prolonge de trop. Une voix masculine ensommeillé finissait néanmoins par décrocher. - Résidence Blythe. Je ne me laissais pas le temps de réfléchir trop longtemps. - Votre fils a besoin de vous immédiatement, il est chez lui. Et je raccrochais avant que trop de questions ne fusent. Il ne me restait plus qu'à me séparer de Lorcan, et la tâche ne serait pas aisé. Je réfléchissais vite, mais avec efficacité alors que j'approchais la porte du garage, l'esprit encombré de pleins de questions.

Lorcan ressortait triomphant avec une bombe de peinture, je le remerciais, m'en emparait après lui avoir rendu son téléphone, mon cerveau en action, je m'exclamais subitement. - Lo, attention un serpent, vas dans le garage je m'en occupe. Et je profitais de sa peur et de son éloignement pour refermer la porte derrière lui et l'enfermait à l'intérieur, laissant les clés sur la porte extérieur, entendant déjà les jurons grondés à travers le bois de la porte. - Désolé ... Je n'ai pas le choix. Je posais une main rapide, le cœur remplit de regrets avant de prendre la fuite avant que son père n'arrive.

Une rapide recherche m'indiquait le nom de Betany Gallagher et son adresse. Je roulais des yeux avant de m'enfoncer dans la nuit et la direction de la maison de la maire pour exécuter la tâche qui m'avait été confié. Une autre décision prise avec fermeté, je ne devrais plus approcher les Blythe, j'étais un risque bien trop important pour eux.
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Connor J. Malone
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MessageSujet: Re: If I could lose the pain and sorrow. I would do just anything If I could lose the pain and sorrow.  I would do just anything  EmptyLun 13 Juin 2016 - 19:05

Terminé & Verrouillé
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Elizabeth K. Ashe
Elizabeth K. Ashe
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MessageSujet: Re: If I could lose the pain and sorrow. I would do just anything If I could lose the pain and sorrow.  I would do just anything  EmptyMar 2 Aoû 2016 - 15:29

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