Aengus ∞ Terrie

Si je continue de nier, c’est peut-être que je refuse la vérité

Les jours, les semaines passaient sans que Terrie n’accepte un seul appel d’Aengus O’Leary, sans qu’elle ne lui donne jamais l’occasion d’avoir une conversation au sujet des révélations de –S au sujet de sa parentalité avec les Irlandais de Lewiston. Si la brune se trouvait toutes sortes d’excuses qui s’avéraient tout de même vraies, elle savait parfaitement qu’elle n’y échapperait pas très longtemps encore. Terrance savait parfaitement qu’il lui faudrait affronter le problème à un moment donné, mais aujourd’hui encore elle repoussait la chose. L’amnésique avait une chose particulièrement importante à faire, une chose qu’elle se refusait à repousser maintenant qu’elle avait confirmation.

À son cabinet vétérinaire qu’elle avait fermé pour la journée, Terrie prenait soin de son chat. Le pauvre animal était atteint d’un cancer qui le faisait déjà trop souffrir. La souffrance de son chat était insupportable pour la jeune femme, qui par conséquent avait choisi d’y mettre un terme une fois le diagnostic confirmé. C’est ainsi que Terrie était seule avec le félin qu’elle caressait avec tout l’amour qu’elle éprouvait pour lui.

Tandis que Terrie partageait quelques derniers moments seule avec son chat, elle entendit la porte se déverrouiller de l’extérieur. Quelqu’un entra et referma derrière lui, et Terrie savait d’ores et déjà de qui il s’agissait. En dehors d’elle et de son père, il n’y avait qu’une seule autre personne qui avait les clefs : Aengus O’Leary. À l’arrière, occupée avec son animal, la brune n’alla pas la rencontre de celui qui venait d’entrer. De toute façon, il allait venir de lui-même.

« Je suis fermée. » Dit-elle simplement alors qu’elle caressait toujours son chat, sans lever les yeux vers lui. Elle n'avait nullement envie de le regarder de toute façon.

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Aengus ∞ Terrie

Tu peux continuer à nier, ça ne changera pas la vérité

Aengus O’Leary avait laissé passer plusieurs semaines depuis la vague de révélations de ceux qui se cachaient derrière –S, même si l’une des dites révélations était plus qu’importante pour sa famille, ou peut-être était-ce plus important pour lui que pour tous les autres O’Leary, du moins pour le moment. S’il avait laissé un peu de temps à la principale concernée avant de venir la trouver, il n’en était pas moins resté inactif. Il avait demandé à Saffron de lui ramener le dossier médical de la jeune femme depuis qu’un doute s’était immiscé dans son esprit… Avait-il donc été si aveugle toutes ces années ?

Le patriarche O’Leary avait finalement décidé qu’il avait laissé suffisamment de temps à Terrie. Il s’invitait donc aujourd’hui au cabinet vétérinaire de la jeune femme. Depuis déjà une vingtaine de minutes, Aengus attendait dans sa voiture, observant le cabinet vétérinaire, guettant l’arrivée de Terrie. Lorsqu’elle arrivait finalement, le O’Leary quittait sa voiture, et se dirigeait vers la bâtisse. Terrie avait apposé un écriteau « Fermeture exceptionnelle, ce jour » mais ce n’est pas ce qui arrêterait Aengus, puisqu’il avait les clefs, et il savait la brune à l’intérieur.

Déverrouillant la porte, il pénétra dans le cabinet, verrouilla derrière lui et se dirigea vers l’arrière. Il découvrait la jeune femme avec son chat qu’elle caressait, qui lui signifiait sans même lui accorder un regard qu’elle était fermée.

« Je sais. » Dit-il simplement, en s’appuyant contre le cadre de la porte. « Mais tu te doutes que je ne viens pas pour une consultation, n’est-ce pas ? »

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Aengus ∞ Terrie

Si je continue de nier, c’est peut-être que je refuse la vérité

Terrie aurait dû se douter qu’elle n’échapperait pas encore bien longtemps à une confrontation avec Aengus. Après les révélations de –S, il voudrait des réponses, et ce n’est pas le refus de la brune qui l’arrêterait. Saffron l’avait d’ailleurs prévenu à ce sujet tandis qu’ils étaient tous deux de garde la nuit dernière, le patriarche des O’Leary ne tardera pas à perdre patience et viendrait lui rendre visite qu’elle le veuille ou non. Apparemment la patience du O’Leary avait été atteinte, et il était là…

Cependant Terrie ne lui accordait qu’une infime attention. La vétérinaire était davantage concentrée sur le pauvre animal qui se trouvait sur la table, son chat. Puisqu’elle se refusait à le voir souffrir, elle avait prévu de mettre fin à ses souffrances, et même si elle le faisait pour qu’il ne subisse pas un mal inutile, il n’était pas évident de se résigner à abréger son calvaire. Terrie se donnait encore quelques instants avec l’animal, le caressant avec tout l’amour qu’elle avait pour lui.
Elle rappelait à Aengus qu’elle était fermée, quand bien même il était parfaitement au courant. Il répondait d’ailleurs qu’il était parfaitement au courant, mais se trouvait une excuse pour rester. Il ne venait pas consulter la vétérinaire, il venait parler à Terrie. Oui, elle se doutait qu’il ne venait pas lui demander son avis de vétérinaire pour un des chevaux, ou tout autre animal présent au ranch, il venait parler de cet autre sujet qu’ils évitaient encore.

« Je n’ai rien à dire sur le sujet qui t’amène. » Répondit-elle, alors qu’elle caressait son chat. « Je ne suis pas une O’Leary. » Ajouta-t-elle catégorique.

La jeune femme se voulait catégorique, mais elle ne pouvait pas être certaine de cette affirmation. Il lui manquait bien des souvenirs, mais avec les quelques brides, et quelques petites choses racontées par Hetty, elle avait compris qu’elle n’était pas biologiquement liée aux Austen.

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Aengus ∞ Terrie

Tu peux continuer à nier, ça ne changera pas la vérité

Aengus avait laissé suffisamment de temps à Terrie avant de l’obliger à affronter ce qui les concernait tous les deux. De plus, il commençait à perdre patience que la brunette s’esquive. Il n’appréciait déjà pas beaucoup qu’elle se joue de lui en temps normal, mais avec un sujet aussi important, l’effet était doublé. S’il demeurait calme présentement, c’est parce qu’il avait déjà passé ses nerfs sur quelqu’un, un des cousins O’Leary qui était de passage et qui avait fait une mauvaise plaisanterie alors que le patriarche n’était pas d’humeur.

Maintenant qu’il avait trouvé la jeune femme, Aengus n’était pas prêt de partir sans qu’ils n’aient discuté du sujet qui les concernait. Si Terrie était bien l’enfant qu’il avait cherché, il ne pouvait pas partir sans en avoir le cœur net. Non seulement, cela lui tenait particulièrement à cœur pour lui-même, mais il le devait aussi à d’autres de découvrir la vérité concernant l’affiliation de Terrie. Il était prêt à lancer le sujet, mais Terrie le fit avant lui, lui affirmant qu’elle n’était pas une O’Leary.

« Je te trouve bien catégorique pour quelqu’un qui sait que les Austen ne sont pas ses parents biologiques. Parce que tu sais que tu n’es pas leur fille, n’est-ce pas ? Saffron m’a dit t’avoir vu consulté ton dossier et celui de tes parents. Qu’est-ce que tu as lu, dis-moi ? Ton groupe sanguin n’est pas compatible avec les leurs, n’est-ce pas ? Ne nie pas, j’ai vérifié tout comme toi. Ils ne sont pas tes parents. »

Il demeurait calme, tandis qu’il énonçait ce qu’ils savaient déjà tous les deux. Mais il avait aussi d’autres choses en stock, des choses que lui seul savait. Peut-être Saffron avait-il lui-même reconnu certaines de ces choses.

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Aengus ∞ Terrie

Si je continue de nier, c’est peut-être que je refuse la vérité

Terrie demeure stoïque malgré la situation. La vétérinaire se concentre sur son animal malade, elle n’offre pas un seul regard à Aengus pendant que lui la fixe, elle le sait, elle sent son regard posé sur elle. Mais elle contient tout ce qu’elle peut ressentir, n’accordant son attention visuelle qu’à son chat, et prenant l’air le plus détaché qu’elle puisse prendre lorsqu’elle répond à Aengus.

Mais Aengus éveille tout de même de la colère chez Terrie. La brune la contient, elle arrive à rien laisser paraître, elle est toujours aussi stoïque. Mais il l’énerve, parce qu’il a raison. Les Austen ne sont pas ses parents biologiques. Il y a des années qu’elle le sait, son traumatisme crânien lui a fait oublier, mais elle a compris qu’elle sait cela depuis bien longtemps. Mais elle n’a visiblement jamais évoqué le sujet avec qui que ce soit. Si on est en droit de se demander pourquoi, Terrie pense savoir quelle est la réponse.

« Parce qu’ils ne m’ont pas conçue, ils ne sont pas mes parents, c’est ça ? Et parce qu’un groupe de connards lancent une rumeur selon laquelle un de mes parents serait un O’Leary, il faut les croire, et je deviens soudainement un enfant perdu dont personne n’avait jamais entendu parler ? » Dit-elle en levant les yeux vers Aengus pour la première fois. « Brian et Lauren Austen m’ont élevée, ils m’ont aimée, ils m’ont offert une vie, ils sont mes parents. »

Son regard transpirait la détermination, et elle fixait Aengus sans ciller, alors que machinalement elle continuait à caresser son animal malade.

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Aengus ∞ Terrie

Tu peux continuer à nier, ça ne changera pas la vérité

Aengus demeure étonnement calme, et ce n’est pas simplement parce que c’est à Terrie qu’il parle. D’ailleurs elle a déjà réussi à le faire sortir de ses gonds plus d’une fois, mais contrairement à d’autres, il ne l’a jamais touchée. Il ne l’avoue pas mais Terrie est devenue une de ses faiblesses, depuis le jour où il l’a connue. La gamine de dix-sept ans qui l’a affronté, lui et plusieurs de ses acolytes, avec un aplomb qu’il n’a jamais vu, armée seulement de mots et d’ordres. C’est certain, Aengus adore cette gamine, et il tuera celui qui a tenté de lui enlever que ce soit ou non un accident.

Cela va faire seize ans… seize ans qu’il cherche la nièce qu’on leur a volée, et peut-être qu’elle était sous son nez depuis plus de dix ans. A-t-il été à ce point aveugle pour ne pas voir qui elle était vraiment ? Il a commencé à douter avant les révélations de ces baltringues qui se cachent derrière –S, et ils avaient foutu son plan en l’air. Il faudrait vraiment qu’il s’occupe d’eux, ces emmerdeurs commençaient à passablement le faire chier. Mais pour l’instant, il se concentrait sur Terrie… était-ce celle qu’il cherchait depuis seize ans ? Depuis qu’il avait vu ce regard, ces yeux, il s’était mis à douter, et il ne voulait pas croire qu’elle ait pu être sous son nez tout ce temps sans qu’il ne le remarque. Alors qu’il l’observait, il essayait de deviner les traits de famille, il essayait de voir autre chose que les yeux qu’elle avait hérités de son père.

« Et ce sont peut-être eux qui t’ont volé à un père qui t’aimait. » Lâcha-t-il visiblement en colère contre les Austen. « Tu vas nier encore combien de temps, Terrie ? » Lui demanda-t-il. « Jusqu’à preuve du contraire, toutes les révélations de ces abrutis qui se cachent derrière –S sont vraies. Tu veux croire que dans ton cas, c’est faux ? Tu ne crois pas que tu as passé l’âge de croire à ce genre de miracles ? » Qu’elle ne veuille pas y croire, c’est une chose, mais elle ne pourra pas continuer à nier très longtemps. « Tu vois… justement je cherche une de mes nièces depuis seize ans. Je trouve la coïncidence un peu grosse. D’autant plus que j’avais déjà des doutes avant. Je suis prêt à parier avec toi que tu es ma nièce, au point de te dire que si j’ai tort, je te donne mon arme pour que tu me tires toi-même une balle en pleine tête. Avoue que le jeu semble alléchant. »

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Aengus ∞ Terrie

Si je continue de nier, c’est peut-être que je refuse la vérité

Si Terrie savait qu’elle ne passerait pas indéfiniment au travers de cette conversation, elle savait néanmoins qu’elle serait loin, et même très loin de l’apprécier. Si sa relation avec Aengus était assez particulière, et qu’il avait une certaine affection, déplacée d’après certains, pour elle, Terrie n’imaginait pas que la conversation se déroulerait bien, parce qu’il était évident que leurs points de vue divergeaient, et Aengus n’aimait pas être contrarié. D’ailleurs il semble qu’il l’est alors qu’il répond à la brune.

« Je nierai aussi longtemps que je le voudrais. Si ça te déplaît, tu n’as qu’à me pointer une arme sur la tempe. C’est ce que tu fais en temps normal, non ? Mais là faudra que tu tires, par contre. » Lâche-t-elle avec une certaine véhémence. « Je ne suis pas toi, Aengus. Me proposer de te tirer dessus, ça n’a rien d’alléchant. Je ne suis pas une O’Leary, point final. Mes parents, ce sont les Austen. Et ce père qui m’aime, il serait où, hein ? Parce que là, je ne vois que toi. »

Terrie se refuse à admettre la possibilité selon laquelle elle pourrait être une O’Leary. Elle s’en tient à ce qu’elle veut croire, elle n’en est pas une. Mais elle sait aussi qu’elle n’est pas l’enfant biologique des Austen.
Elle caresse à nouveau son chat, à qui elle fait finalement cette injection qui va le libérer de toutes ses souffrances. Comme s’il savait, le chat se met alors à lécher la main de sa maîtresse, et cherche ses caresses.

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Aengus ∞ Terrie

Tu peux continuer à nier, ça ne changera pas la vérité

Terrie a toujours été une forte tête, Aengus le sait. Et il a toujours su qu’elle ne lui faciliterait jamais la tâche. Une gamine de dix-sept ans qui a assez de courage pour venir ordonner à un criminel de ne plus vendre de la drogue à un de ses amis, bien sûr qu’Aengus avait prévu qu’elle ne serait pas docile, et qu’il aurait du mal à la mater. Mais il s’était pris d’une certaine passion pour cette gamine, tout le monde le savait, mais personne n’avait le droit de le faire remarquer.
Encore une fois, Terrie lui tenait tête. Elle veut continuer de nier, et elle l’envoie sur les roses. Il n’aime pas ça, elle commence à lui user les nerfs, et cela s’entend à son ton.

« Il est mort, le 4 novembre 1999. Il avait passé les derniers mois de sa vie à te chercher, rien ne comptait plus pour lui que retrouver la fille qu’on lui avait volée. Rien ne comptait plus que ses filles. »

Aengus ne parle pas souvent de son frère, mais c’est toujours de manière élogieuse. Il refuse qu’on puisse salir la mémoire de Ronan, et quiconque s’y risque peut y perdre la vie. Le patriarche des O’Leary s’approche finalement de sa nièce, il sort une photo de la poche de son blouson, et la pose sur la table, sous les yeux de Terrie.

« Vas-y, dis-moi encore que cet homme n’est pas ton père. Personnellement je trouve qu’il y a un air de famille indéniable. D’où ils te viennent ces jolis yeux, si ce n’est pas de lui ? »

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Aengus ∞ Terrie

Si je continue de nier, c’est peut-être que je refuse la vérité

Aengus change légèrement de ton, il se durcit un peu. Serait-elle en train de lui user les nerfs à le contredire tout le temps ? Il faudra qu’il s’y fasse, Terrie n’a pas prévu de devenir docile juste parce qu’il le demande, et de toute façon il lui a déjà avoué qu’il appréciait tout particulièrement son audace et son courage. Il n’aurait probablement pas dû le faire.
Il lui répond, à propos de son soit disant père. Il est mort en novembre 1999… Il y a bien ce souvenir qui lui date d’octobre 1999, de cet homme… « Oh c’est marrant, t’as les mêmes yeux que moi. » « En fait, c’est toi qui as les mêmes que moi. » … « Il est sympa ton pendentif, c’est de la résine ou c’est de la jade ? » « Tu l’aimes bien ? … Je te l’offre. » « Trop cool ! » … « Tu as des frères ou des sœurs ? » « Juste des cousins. » « Et ça te plairait d’avoir une sœur ? » « Mes parents veulent pas d’autre enfant. » … « On dirait qu’il y a un truc qui ne va pas, pourquoi tu me regardes comme ça ? » « Ne t’en fais pas, bientôt tu comprendras. » C’était l’homme qu’elle avait dessiné, celui qui se trouvait dans le carnet à dessin dans le coffre à la banque… Il lui met une photo sous le nez, et c’est bien le même homme. Elle peut continuer à nier, mais ce n’est plus réellement possible. Qu’est-ce que Aengus a dit ? Rien ne comptait plus que ses filles ?

« Il est mort. Il aura du mal à mon père. » Répond-t-elle, catégorique.

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Aengus ∞ Terrie

Tu peux continuer à nier, ça ne changera pas la vérité

La passion qu’il a pour cette gamine, depuis la première fois où il l’a vue, c’est tout ce qu’il y a de plus déraisonnable. Aengus n’a rien d’un homme déraisonnable pourtant, mais pour Terrie, il a fait une exception. Cette gosse de dix-sept ans qui n’a pas eu peur de l’affronter, cette môme prête à tout pour sauver quelqu’un qu’elle aimait se fichant bien de ce qui lui arriverait à elle… Pourquoi cela l’avait-il tant séduit à l’époque ? Aujourd’hui Aengus pourrait dire que c’est parce qu’elle est la digne fille de son père, mais à l’époque il ignorait qu’elle était la fille de Ronan. Mais peut-être était-ce cela… Terrie lui rappelait son frère perdu, elle lui rappelait Ronan. Le frère qui lui manquait le plus parmi ceux qu’il avait perdus. Oui, Terrie n’avait pas pris que les yeux de son père, elle avait aussi pris la plus grande partie de son caractère, alors que Siban avait surtout pris celui de sa mère.
Siban… c’est cela que le O’Leary devait exploiter pour attirer l’attention de Terrie. La brune avait raison raison, Ronan ne pourrait plus être son père, mais Siban resterait sa sœur… Si elle était vraiment comme son père, Terrie refuserait de l’ignorer. Si elle voulait continuer de nier son affiliation avec les O’Leary, elle cesserait pour Siban. Aengus le savait, il la connaissait mieux qu’elle ne se connaissait.

« Si ton père est effectivement mort, ta sœur, elle, est bien en vie. » Répondit le patriarche familial, guettant la réaction de sa nièce. Et il obtenait exactement ce qu’il voulait. Son regard s’était fixé, et une émotion l’avait traversée. « Ah tiens, ça t’intéresse apparemment. J’ai touché le point sensible. » Se félicita-t-il. « Tu l’as déjà vue plusieurs fois ici, mais je suis certaine qu’Agate a parlé pour elle. Maintenant que j’y pense, vous vous ressemblez beaucoup toutes les deux. »

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Aengus ∞ Terrie

Si je continue de nier, c’est peut-être que je refuse la vérité

Ils n’ont jamais cessé de s’affronter tous les deux, depuis qu’ils se connaissent. Terrie n’en a pas la moindre idée, parce qu’elle n’a pas de souvenir d’Aengus, mais leur relation a toujours été ce qu’elle, un conflit. Aujourd’hui, rien ne change. Terrie se montre hostile, Aengus perd patience, et c’est un cercle vicieux.
Mais le sujet n’est pas de ceux sur lesquels ils peuvent continuer à se disputer jusqu’à la fin. Terrie et Aengus doivent trouver un terrain d’entente, sauf que Terrie ne veut rien entendre. Ce sont Brian et Lauren ses parents, sa famille, les Spencer, les Chatwood… tous ceux qu’elle a choisis… Les O’Leary, elle ne les a pas choisi… et il n’est pas question qu’elle les choisisse.

Seulement Aengus sait parfaitement ce qu’il fait, et il arrive à capter l’attention de Terrie, il parvient à trouver une chose qu’elle ne voudra pas ignorer. L’existence d’une sœur ? Siban serait sa sœur ? C’est des conneries, il ne cherche qu’à la manipuler encore, et de toute façon, elle n’est pas une O’Leary… « Bordel Terrie, arrête de te mentir » Il suffit de poser les yeux sur la photographie, Aengus a raison, l’air de famille est indéniable…
Terrie fixe son regard dans celui d’Aengus… oh oui pour sûr il a su trouver les bons mots…

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Terminé et verrouillé.